Comme le calendrier de la saison passée était très serré, avec 72 matches à disputer entre le 22 décembre et le 16 mai, la NBA avait notamment instauré un système de matches « aller-retour ». C’est-à-dire un back-to-back mais entre les deux mêmes équipes, dans la même salle.
Ainsi les déplacements courts et les trajets étaient limités. Un système qui a plu aux franchises, si l’on en croit les propos de Evan Wasch, vice-président de la NBA chargé des « Basketball Strategy & Analytics ».
« Du côté des équipes, surtout sur le plan sportif, ce fut presque unanimement considéré comme positif », explique-t-il au podcast The Crossover. « Car cela limitait les trajets des matches à jouer à l’extérieur, donc on ne voyage plus systématiquement avant les rencontres. Et les équipes qui jouent à domicile ont apprécié d’affronter le même adversaire. Pour la préparation, notamment des séries de playoffs, jouer la même équipe avec cette cadence, ils ont aimé ça. Donc tout ceci fut positif. »
Et chez les joueurs ?
« Le retour des joueurs était plus mitigé. C’était intéressant car certains joueurs, notamment quand il s’agissait de nos gros marchés, ont dit que deux voyages dans ces villes, ce n’était pas si mal. Ils n’ont rien contre le système de série, d’aller/retour, mais pas dans certaines villes, car ils voulaient y aller deux fois. »
Ce système peut-il perdurer et devenir une constante dans le calendrier d’une saison régulière avec un retour à la normale ? Visiblement, c’est encore flou car cette première expérience, en 2020/2021, ne s’est pas déroulée dans des conditions normales avec le Covid-19.
« La grande inconnue, c’est l’impact financier et celui sur les fans », conclut Evan Wasch. « Car la saison dernière, on n’avait pas ou peu de spectateurs dans les salles, et par conséquent on n’a pas vraiment de recul sur les affluences et l’intérêt des fans. Donc on veut voir l’impact de cette décision, celle de faire deux fois le même match, avant de se décider pour les prochaines années. On va regarder de près les données avant d’y aller à fond. »