Revenu dans le groupe France pour la dernière Coupe du Monde en 2019, où il avait notamment brillé dans la victoire face au Team USA, Frank Ntilikina est tout aussi heureux de retrouver l’Equipe de France cet été 2021.
Privé de temps de jeu en NBA, le jeune meneur tricolore peut enfin se dégourdir les jambes dans le Béarn avec cette semaine de préparation. Leader de sa génération chez les jeunes avec deux médailles d’or consécutives à l’Euro U16 puis U18, Frank Ntilikina a hâte de réaliser son rêve olympique avec les séniors.
« Ça fait plaisir de retrouver le groupe. On a un super état d’esprit. On essaye de s’améliorer chaque jour et on veut se préparer au mieux pour la compétition qui arrive. C’est toujours un honneur d’être sélectionné. J’ai hâte d’aller jouer les Jeux Olympiques, c’est une très grande reconnaissance. Notre concentration se porte pour le moment sur la préparation, on prend les jours les uns après les autres. Sur le plan individuel, c’est sûr que ça fait du bien de retrouver le terrain, et puis cette équipe et ce groupe. »
« Les Jeux Olympiques, ça n’est pas n’importe quelle compétition internationale non plus »
Utilisé sur 4 minutes de jeu en tout et pour tout durant le premier tour des playoffs des Knicks face aux Hawks, et moins de 10 minutes en moyenne cette saison, Frank Ntilikina a de l’énergie à revendre avec les Bleus, d’autant plus sous la houlette de son ancien coach à Strasbourg, Vincent Collet, qu’il connaît sur le bout des doigts. En attendant les matchs officiels, le meneur est rapidement revenu sur sa première expérience des playoffs NBA.
« À New York, le basket est un sport qui est très populaire. Les New-Yorkais sont vraiment derrière leur équipe et il y a cette passion qui n’existe pas partout [aux Etats-Unis]. Pendant les playoffs, on l’a bien ressentie. C’était super de voir le Garden dans l’atmosphère des playoffs. Avec l’équipe, on a progressé année après année pour atteindre cet objectif mais maintenant, ce n’est pas une fin en soi. »
Avec un record à 16 points sous la tunique bleue, précisément établie lors de cette demi-finale amère face à l’Argentine lors de la dernière Coupe du Monde, Frank Ntilikina n’est pas vraiment connu comme un scoreur. Mais cette nouvelle parenthèse en bleu – blanc – rouge est une nouvelle bouffée d’air frais pour le Knick en manque de ballon.
« L’approche que j’ai pour les JO, c’est un peu la même que j’avais pour la Coupe du Monde. De prendre les choses jour après jour, d’essayer d’apporter le plus possible à l’équipe. Les Jeux Olympiques, ça n’est pas n’importe quelle compétition internationale non plus, c’est quelque chose que je regardais gamin. D’avoir la chance d’y aller avec la France, c’est un objectif de longue date qui se concrétise. Je suis vraiment reconnaissant d’être ici. On a la bonne mentalité, on est bien concentré. »
« On s’entend tous très bien entre joueurs »
Malgré son petit temps de jeu dans la Grande Ligue, Frank Ntilikina ne pense pas perdre son temps outre-Atlantique. L’ancien de la SIG affirme que son travail dans l’ombre, durant les entraînements et les séances de travail individuel, peuvent payer sous le maillot bleu.
« Le fait de ne pas jouer, ce n’est pas évident à gérer pour un joueur. On aimerait tous jouer le plus possible mais ce n’est pas tout. Il y a aussi l’entraînement pendant toute l’année. En tant que jeune joueur, on a beaucoup de choses à améliorer, beaucoup de choses sur lesquelles progresser. Et c’est ce que j’ai fait. À l’entraînement, il y avait aussi beaucoup de cinq contre cinq, de quatre contre quatre, des situations de match. Il y a aussi beaucoup de travail individuel à faire. »
Dans le contexte sans-précédent de ces Jeux Olympiques qui ont déjà été repoussés d’une année, l’Equipe de France s’approche avec des ambitions réelles et légitimes de médaille, ce qui pourrait être la première depuis celle en argent glanée à Sydney en 2000. Pour ce faire, les Bleus veulent se reposer sur leur alchimie.
« Bien sûr. C’est quelque chose qui se travaille chaque jour à l’entraînement, mais aussi en dehors. Le groupe vit très bien, on n’est pas encore au complet mais on a déjà un très bel état d’esprit. On s’entend tous très bien entre joueurs. On travaille sur le terrain pour trouver ces automatismes. Pour l’instant, tout va très bien, à nous de continuer sur cette lancée… »
Propos recueillis par visioconférence