Le MVP de la nuit | Jayson Tatum s’invite à la table des plus grands

On pensait que les Nets avaient trouvé la formule pour contenir Jayson Tatum, limité à 9 sur 32 aux tirs après deux matches, mais l’ailier All-Star est l’un des meilleurs attaquants actuels et il a éclaboussé de toute sa classe ce Game 3. Déjà, on a tout de suite vu que son œil droit ne le gênait pas, et c’était important après sa sortie sur blessure dans la deuxième manche.

Ensuite, on a vu que techniquement, il était au top, comme sur ce step-back à 5 mètres où il laisse Kevin Durant à deux mètres. C’est son premier panier du match. Derrière, il lui pique un ballon dans les mains, et s’en va réussir le coast-to-coast. Les Celtics sont remis dans le match, et Tatum peut commencer son « one-man show ». Il inscrit 16 points en quelques minutes, et Boston a pris les commandes après avoir été menés de 15 points.

« Jayson était juste déterminé sur le plan mental. Il était en mode attaque, attaque, attaque… » souligne Marcus Smart, facteur X de la rencontre. « On défie un monstre d’équipe. Comme je l’avais dit, tout le monde les connait, et on les connait. Ce ne sera pas facile. On ne peut pas reculer, on ne peut pas se relâcher. Il faut être capable d’aller de l’avant, et c’est ce qu’on a fait. »

« Jayson est tellement en avance pour quelqu’un de 23 ans. J’ai prononcé le mot « unique », et je ne le dis pas souvent »

Jayson Tatum a effectivement pris des risques. Beaucoup de ses tirs étaient compliqués, mais il a mis dedans. Malgré les bras immenses de KD ou des contacts rugueux. « Ils ont mis leurs tirs ce soir, et surtout Tatum. On ne lui a rien donné de facile, et il a mis des tirs difficiles » témoigne Kevin Durant.

Ce qu’on retient aussi, c’est le Tatum leader. Il a montré l’exemple par ses interceptions et ses passes. Ce n’était pas le soliste habituel, et c’est ce qui a aussi donné confiance à ses coéquipiers. « Autour d’un Tatum unique, tout le monde a élevé son niveau de jeu » note Brad Stevens. « Jayson est tellement en avance pour quelqu’un de 23 ans. J’ai prononcé le mot « unique », et je ne le dis pas souvent. Mais il a cette capacité unique de marquer, en se faufilant à travers les obstacles, en trouvant des angles, mais il a aussi la vision pour faire chaque bonne lecture. Il a été très bon ce soir, mais il a souvent été comme ça cette année. »

Deux fois 50 points en quatre matches !

À l’arrivée, la performance est exceptionnelle : 50 points, 7 rebonds, 6 passes à 16 sur 30 aux tirs pour une victoire ultra-importante. Il avait déjà planté 50 points face aux Wizards lors du « play-in », et il n’est que le 6e Celtic à atteindre la barre des 50 points en playoffs. Même Larry Bird n’y était jamais parvenu… Il est aussi le 3e plus jeune joueur à atteindre les 50 points en playoffs après Michael Jordan et Rick Barry.

« Il y a des soirs comme ça… » sourit-il au micro d’ESPN. « J’ai simplement essayé d’être moi-même. J’avais vécu un premier match difficile, dans le deuxième, je n’avais pas été bon après avoir pris un doigt dans l’oeil… Ce soir, je voulais me ressaisir et donner le maximum. »

Mais ce qui le rend encore plus heureux peut-être, c’est de savoir que le Game 4 sera joué dans un TD Garden à 100% plein, et ça pourrait permettre aux Celtics d’égaliser, et de mettre le doute dans la tête des Nets.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.