Portland plonge les Lakers dans la crise

Ce n’est plus un accident de parcours. Battus pour la quatrième fois d’affilée, les Lakers ne ressemblent plus à rien. Face à une équipe de Portland enthousiaste et au jeu juste, les champions en titre auraient pu quitter le Rose Garden avec 30 points dans la musette.

Finalement, l’écart est beaucoup moins lourd (93-86) mais Los Angeles est clairement au fond du trou.

Dès le premier quart-temps, on a compris qu’on avait affaire aux Lakers apathiques des jours précédents. Balles perdues, peu de défense, de la maladresse… Et simplement en profitant des erreurs des coéquipiers de Kobe Bryant, les Blazers prenaient les commandes du match (19-14) avant finalement de lâcher quelques rebonds pour permettre aux Lakers d’égaliser (21-21).

Dans le deuxième quart-temps, on pense que les Lakers ont fait le plus dur. Le banc leur permet de prendre les commandes (31-26) sauf que derrière, ils encaissent un terrible 19-2. Là encore, la défense fait peine à voir. LaMarcus Aldridge, Gerald Wallace et Wesley Matthews se baladent. Les Blazers inscrivent 32 points dans ce quart-temps, et virent en tête à la pause. (53-47).

Nicolas Batum blessé, mais décisif

Au retour des vestiaires, même punition pour les Lakers qui encaissent un 17-3 ! Portland mène alors 70-50. Le fait marquant, c’est la sortie sur blessure de Nicolas Batum, victime d’une entorse à la cheville. Fort heureusement, il reviendra plus tard. Mais pendant son absence, les Lakers se reprennent. Encore une fois, grâce au banc. Les champions terminent le quart-temps par un 12-0 (74-62).

Ron Artest, le meilleur Laker, ramène les siens à -9 (82-73). Kobe Bryant rapproche même son équipe à -7 (84-77). Les esprits s’échauffent. Mais Gerald Wallace, le MVP du match, ne se laisse pas faire. Il répond aux provocations d’Artest (un coup de coude qui ne s’imposait pas). Pour sa part, Nicolas Batum revient et fait la différence : un 3-points pour redonner 10 points d’avance aux siens (87-77). A 1’20 de la fin, c’est le coup de grâce.

Le Rose Garden peut exulter, et scander le nom de Gerald Wallace. L’ancien Bobcat termine le match avec 19 pts, 13 rbds et 7 pds. Grâce à lui, on n’a même pas vu que Marcus Camby n’était pas là… On n’a surtout pas vu qu’Andrew Bynum était là !

Le mot de la fin pour Phil Jackson…

« Mes gars ne veulent simplement plus jouer dur. Et je déteste ça quand ça arrive au moment des playoffs. »

… et Kobe Bryant.

« C’est surprenant de se faire dominer comme ça. Je pense qu’on est fatigués et lents. Il va falloir qu’on ait une discussion, en espérant qu’on puisse inverser la tendance. »

https://www.youtube.com/watch?v=G2dJW6j3kn4

[box boxscore_080411_por-lal]