Pas gâtés par un calendrier très périlleux pour finir la saison, les Blazers ont pour le coup enchaîné un cinquième succès de suite hier soir dans l’Utah. Toujours privé de Mike Conley et Donovan Mitchell, le Jazz avait pourtant pris un très bon départ, un 16-4 initial, mais Portland n’a pas paniqué.
« On a gardé notre sang-froid après notre mauvais départ »
« Ce que j’ai préféré, c’est qu’on a gardé notre sang-froid après notre mauvais départ. On ne shootait pas bien et on a pris un premier écart, mais on a gardé notre sang-froid, on a continué à se battre et on a trouvé un moyen de bien finir le premier quart », a réagi Terry Stotts surNBC Sports. « Défensivement, on a été solide pendant la majorité du match. En premier quart, ils sont partis vite mais on a réussi à limiter leurs tirs à 3-points et ils en ont évidemment raté quelques-uns. Mais notre défense a joué un rôle là-dedans. »
Dans l’obligation de gagner ces matchs afin de s’éviter le « play-in », les Blazers ont repris l’avantage au fur et à mesure du match. Leur « union sacrée » en cette fin de saison leur a de nouveau permis de faire front, en resserrant les vis en défense notamment.
« Notre communication est bien meilleure. On peut le sentir sur le terrain », s’enthousiasme Damian Lillard. « L’équipe tourne super bien en ce moment, tout le monde est impliqué. Je pense que c’est un signe indubitable qu’on est bien soudé et qu’on joue bien ensemble. »
Portés par leur duo d’arrières, avec CJ McCollum à 26 points et Damian Lillard à 30 points, les Blazers ont réussi à surmonter leur départ au diesel. Eh oui, quand ça ne veut pas marcher offensivement, il faut être capable de tenir le coup défensivement. Comme ça, quand l’adresse revient, tout redevient possible !
« On était très concentré. On savait ce qu’on voulait exécuter, on savait qui on voulait pour prendre les tirs », ajoute CJ McCollum. « Leur meneur remplaçant [Trent Forrest, qui finira à 1/9], on voulait qu’il shoote. On voulait laisser certains gars ouverts. On sait que Joe Ingles peut shooter, Clarkson aussi, Niang aussi, mais les autres, on pouvait vivre avec. Bogdanovic est un bon shooteur mais on l’a poussé à partir en dribble. Ils ont eu de bons tirs ouverts qu’ils ont ratés et ils ont aussi eu des tirs difficiles qu’ils ont rentrés. Ça fait partie du jeu. Quand ils rentrent leurs tirs, vous blâmez la défense mais quand ils ratent, vous devriez aussi féliciter la défense. »
« On s’est retroussé les manches, on est une équipe de cols bleus »
Sous les panneaux, la bataille a également fait rage entre les deux pivots européens, Rudy Gobert (15 points, 20 rebonds) d’une part, et Jusuf Nurkic (11 points, 15 rebonds, 6 passes, 4 contres, 3 interceptions) d’autre part. Maladroite, la « Bosnian Beast » a bien compensé par une activité de tous les instants, une véritable usine !
« Je pense que ces dernières semaines, on joue notre meilleur basket. On défend bien, on partage bien le ballon », apprécie Damian Lillard. « On a été capable de maintenir ce niveau de concentration et ce niveau de jeu pour des plus longues périodes. C’est pour ça qu’on gagne des matchs. C’est notre identité. On s’est retroussé les manches, on est une équipe de cols bleus. »
Parmi les équipes les plus inconstantes de la saison, pour des raisons aussi diverses que la pandémie, les blessures ou les méformes des uns et des autres, les Blazers trouvent leur rythme au meilleur moment. Ils montent en régime mais ils prennent surtout les matchs les uns après les autres, comme le veut la formule…
« Sur ces dix derniers matchs, on s’inquiète simplement du prochain match », conclut Terry Stotts. « On sait évidemment où on est [au classement] et où sont les autres. On doit en être conscient mais on ne veut pas mettre la charrue avant les bœufs, donc maintenant, on part pour Phoenix et on verra ce qui se passe. »
Après Phoenix, Portland terminera sa saison à domicile avec la réception des Nuggets. Avec une dernière victoire à arracher pour composter définitivement son billet pour les playoffs.