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Les amendes, le pactole oublié du syndicat des joueurs

Pendant très longtemps, le syndicat des joueurs NBA n’a pas redistribué l’argent des amendes qui lui était envoyé chaque année. De quoi constituer une cagnotte de 40 millions de dollars…

Entre les suspensions, les amendes suite à des critiques de l’arbitrage, ou liées aux fautes techniques ou encore aux bagarres, la NBA prélève plus de 5 millions de dollars, chaque année, sur les salaires de ses joueurs.

Mais où vont toutes ces amendes et retenues sur salaire ? Depuis toujours, la ligue explique qu’elles sont reversées à des œuvres caritatives, la moitié par l’intermédiaire de la NBA elle-même (NBA Cares), et la moitié par le syndicat des joueurs. Mais aucun inventaire n’a jamais été publié, et impossible donc de savoir qui a pu en bénéficier.

De quoi titiller la curiosité de Joe Vardon, de The Athletic, qui a enquêté plusieurs mois pour retrouver la trace de cet argent, et ses bénéficiaires. Du côté de la NBA, il n’a pas vraiment obtenu de réponse, la ligue ne communiquant qu’une quinzaine de dons. Par contre, le syndicat des joueurs a été plus ouvert, confirmant que cette gestion avait longtemps été problématique, que le NBPA était assis sur une fortune de plus de 40 millions de dollars !

« Ce qui est malheureux, dans cette histoire, c’est que pendant la quasi-totalité des vingt premières années, une très petite partie des fonds a été dépensée »

Comment est-ce possible ? En fait, Billy Hunter, l’ancien président du syndicat entre 1996 et 2013, n’a jamais mis en place le conseil d’administration réclamé pour la gestion de l’argent des amendes, et il contrôlait les donations lui-même. C’est d’ailleurs un des éléments qui ont finalement poussé à son éjection, des dons ayant été faits à des associations où il siégeait, ou qui étaient situées à côté de chez lui.

Quand Michele Roberts et les nouveaux dirigeants arrivent à la tête du NBPA, ils découvrent donc qu’il y a 40 millions de dollars, accumulés au fil des années, dans la cagnotte des amendes…

La première étape est de réveiller la fondation, désormais dirigée par Sherrie Deans, afin de redistribuer l’argent.

« Ce qui est malheureux, dans cette histoire, c’est que pendant la quasi-totalité des vingt premières années, une très petite partie des fonds a été dépensée », confirme-t-elle. « Nous pensons que nous avons été pendant trop longtemps une fondation dormante. »

Pour prouver que la fondation du NBPA est désormais active, sa dirigeante a d’ailleurs communiqué la liste de ses dons à The Athletic, expliquant avoir beaucoup plus dépensé l’an passé que le montant des amendes reçu dans l’année. Même si tout le principe de la fondation est de dissocier les joueurs des dons, afin qu’ils n’influencent pas les organisations bénéficiaires, on peut voir que le syndicat des joueurs colle aux engagements de ses membres.

« Merci d’avoir été mis à l’amende parce que maintenant je peux payer les frais de déménagement et rendre à ma communauté »

Grâce à cette liste, Joe Vardon a en tout cas pu remonter aux bénéficiaires directs des dons, alors que Draymond Green et d’autres joueurs se plaignaient ces dernières années de n’avoir jamais entendu parler des bénéficiaires de cet argent qui leur était prélevé. En interrogeant donc la réalité de la redistribution.

« Sans « Helping Hand » (l’association de Kyle Korver aidée par le syndicat des joueurs), je n’aurais jamais pu aller à l’université, » explique par exemple Bashir Howell. « Ma famille n’avait pas les moyens de m’envoyer à la fac donc j’ai appelé l’association et ils m’ont aidé. Sans eux, je serais toujours à Philadelphie, avec mes potes. »

Evan Robertson a de son côté été aidé par NBA Cares, son projet professionnel ayant été financé à hauteur de 10 000 dollars, afin qu’il puisse déménager de Baltimore à Seattle pour travailler chez Microsoft.

« Je pensais simplement que (l’argent des amendes) allait directement à la NBA et qu’ils l’utilisaient pour se remplir les poches », explique l’intéressé. « Mais je suis béni, parce qu’un joueur a pris une amende, et j’ai pu bénéficier de cette amende. Je suis sûr que les joueurs n’ont pas vraiment leur mot à dire sur ce qui se passe quand ils doivent ainsi abandonner une partie de leur salaire, mais merci d’avoir été mis à l’amende parce que maintenant je peux payer les frais de déménagement et rendre à ma communauté. »

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