Lamar Odom est peut-être le plus précieux des Lakers. Polyvalent et intelligent, il comble les absences, défend sur plusieurs postes et pose des problèmes presque insolubles aux équipes adverses.
Hier, c’est ainsi lui qui a fait la différence pour les Lakers. Analyse.
D’énormes progrès au tir
Kobe Bryant l’avait fait remarquer plus tôt dans la saison, Lamar Odom est un bien meilleur shooteur cette saison. Pourquoi ? L’arrière avait expliqué que la confiance emmagasinée durant le Mondial turc y était pour quelque chose. Sûrement.
En tout cas, alors qu’il tournait à 46% dans ses 11 premières années de carrière NBA, l’intérieur a progressé cette saison. 54% d’adresse globale et un bon 39% à 3 points, voilà qui peut aider. Ce fut ainsi le cas hier, face aux Mavericks.
Andrew Bynum lui ouvre les espaces
Tout commence à la toute fin du troisième quart-temps. Les Lakers sont devant de 9 points et il ne reste que 5 secondes sur la possession. Balle au fond.
Lamar Odom décide de jouer avec Andrew Bynum. Le pivot lui rend le ballon à 3 points puis place un écran, plus que limite, sur Shawn Marion. Ça rentre et les Lakers ont repris 12 points d’avance.
Rick Carlisle va alors commettre une erreur de coaching. Tyson Chandler coincé sur le banc avec 4 fautes, il fait sortir Shawn Marion, qui posait des problèmes à Odom grâce à sa mobilité, et fait rentrer Dirk Nowitzki pour le dernier acte.
Problème, l’association Dirk Nowitzki/Brendan Haywood est trop lente pour faire face à la vitesse de Lamar Odom, surtout quand elle doit en plus gérer les écrans d’Andrew Bynum.
Phil Jackson n’a pas encore terminé son interview qu’Odom a vite trouvé la faille. Dirk Nowitzki se retrouve coincé, Brendan Haywood met du temps à sortir et le Laker est dans un fauteuil pour réussir un nouveau 3 points.
Bis repetita quelques secondes plus tard. Un nouvel écran d’Andrew Bynum oblige Dirk Nowitzki à changer de joueur. Une nouvelle fois, Brendan Haywood est en retard. Trop lent, le pivot laisse son adversaire marquer à 3 points, encore.
Relégués à 18 longueurs, les Mavericks sont obligés de prendre un temps mort. Rick Carlisle souffle sans doute dans les bronches de ses deux intérieurs. Sur l’action suivante, les Lakers continuent pourtant d’offrir des shoots extérieurs à Lamar Odom. Sur un nouvel écran de Bynum, l’ancien Heat obtient un tir intéressant, même si Haywood semblait avoir mieux anticiper. C’est raté.
Trop rapide pour Dirk Nowitzki
Sur l’action d’après, il va faire parler sa vitesse. Récupérant le rebond, il remonte tout le terrain et efface un Dirk Nowitzki qui ne peut pas arrêter son adversaire, ni le suivre. Les Lakers ont pris 20 points d’avance. Le match est plié.
Une bonne défense des Lakers, qui n’a pas encaissé de points durant toute la séquence (avec notamment une faute offensive de Dirk Nowitzki provoquée par Odom), l’adresse au tir de Lamar Odom pour scorer 11 points consécutifs bien sûr et de bons écrans d’Andrew Bynum (même si le premier parait illégal), voilà la recette des hommes de Phil Jackson pour créer l’écart hier soir.
Trop mobile, Lamar Odom a posé d’énormes soucis à Dirk Nowitzki. Tyson Chandler ou Shawn Marion peuvent compenser cela, pas Brendan Haywood. Et les Los Angeles Lakers en ont profité.