Philadelphie commence ce match de la meilleure des manières, avec un 11-2 instigué par le duo Ben Simmons – Seth Curry, forçant Nick Nurse à appeler un temps-mort rapide. En vain puisque les Sixers continuent leur bonne entame avec une belle implication collective, que ce soit à l’intérieur avec Joel Embiid ou au large avec Danny Green. Plus physiques, les joueurs de Philly prennent le dessus dans la raquette en provoquant les fautes adverses, permettant des passages réguliers sur la ligne des lancers francs.
Pour autant, les Raptors se règlent et reviennent à hauteur dans les dernières minutes de ce premier quart temps en resserrant les rangs défensivement, mais aussi grâce à la réussite de Pascal Siakam et, surtout, celle de Fred VanVleet, qui inscrit un Ave Maria avec la planche, au milieu d’un run de 20-2. Auteur de 13 points (quatre 3-points) dans ce quart-temps, VanVleet met son équipe sur de bons rails à l’issue de ce premier acte (28-24).
Ben Simmons au plus-que-parfait
Avec le retour de Ben Simmons au début du deuxième quart-temps, Philadelphie stoppe l’hémorragie. Le meneur australien confirme ses bonnes dispositions avec une interception, qui lui permet de finir au dunk de l’autre côté. Les Raptors ont du mal à contenir ses attaques vers le cercle mais aussi celles de ses coéquipiers, à l’image de ces 17 lancers-francs provoqués en à peine un quart-temps et demi (37-32).
Joel Embiid commence à se chauffer défensivement contre Pascal Siakam, mais aussi offensivement avec du shoot extérieur et des fautes provoquées à l’intérieur. Son implication des deux côtés du parquet, couplée à l’activité d’un Ben Simmons finissant à 13 points sur ce quart-temps, place finalement les Sixers devant à la mi-temps de cette rencontre particulièrement indécise (55-52).
À la reprise, les coéquipiers de Norman Powell sont déterminés à revenir dans ce match, à l’image d’Aron Baynes qui dunke malgré la contestation de Joel Embiid. Ce dunk sera rendu en contre attaque par un Ben Simmons toujours aussi problématique pour la défense canadienne. Grâce à un run de 11-0 en une minute, Philadelphie creuse un premier écart intéressant (72-59). Les hommes de Doc Rivers prennent soin du ballon, ce qui limite les paniers faciles en contre-attaque, forçant Toronto à jouer contre la solide défense sur demi-terrain des Sixers.
Le facteur X Chris Boucher
Mais, comme en première période, les Raptors produit leur effort dans la deuxième moitié du quart-temps en proposant par moments une zone défensive gênante pour les coéquipiers de Tobias Harris. Le duo Pascal Siakam – Fred VanVleet prend ses responsabilités en portant son équipe sur ses épaules, tout en impliquant ses partenaires, parmi lesquels Chris Boucher, qui joue les snipers de loin. Il remet les équipes quasiment à égalité (84-83).
Le momentum a changé de camp et le banc de Toronto poursuit sur sa lancée avec une défense parfaitement organisée qui donne des points faciles en transition. De plus, Boucher continue son travail de sape avec six nouveaux points en deux minutes (98-92). Philadelphie accuse le coup et n’arrive pas à relancer la machine. Ben Simmons a perdu son allant offensif, Joel Embiid subit constamment des prise à deux et le supporting-cast des deux All-Stars ne répond plus à l’appel.
Suffisant pour que les Raptors s’engouffrent parfaitement dans la brèche. Chris Boucher est partout en cette fin de match. Le candidat au trophée de Sixième homme de l’année connait toujours autant de réussite au large et s’occupe du cas Embiid en le contrant sous le cercle (102-94).
Dans le money-time, le jeu des Sixers devient de plus en plus stéréotypé. L’accès au panier est verrouillé et Ben Simmons lâche même de précieux points sur la ligne (104-97). Ils tenteront bien un dernier baroud d’honneur mais Toronto tient bon et empoche cette victoire, qui lui permet de poursuivre sa remontée au classement, à l’Est.