Tous les mardis, la « Course au MVP » vous propose un classement des 5 candidats potentiels au titre de Most Valuable Player 2011.
Sauf revirement monumental, Dwyane Wade ne semble pas vraiment parti pour remporter le trophée cette saison. Mais savraie récompense individuelle se trouve peut-être ailleurs.
A l’origine du Big Three de Miami, Dwyane Wade a accepté de partager son rôle de leader mais ses récentes performances prouvent qu’il est tout sauf un lieutenant. Dans quelle catégorie se situe-t-il vraiment ? C’est ce que nous allons voir aujourd’hui.
Parler de quatre ou cinq joueurs chaque semaine quand on sait que la NBA en compte plus de 400, cela peut paraître injuste. Mais si le titre de MVP de la saison est considéré comme la récompense individuelle suprême, c’est justement parce qu’ils ne sont que très peu à pouvoir y prétendre chaque année.
Dans ces circonstances, Dwyane Wade est un peu un cas à part.
Aujourd’hui, l’arrière de Miami fête sa dix-septième apparition dans notre course au MVP sauf qu’à quatorze reprises, son nom n’est apparu « que » dans les mentions spéciales et forcément, cela se remarque moins qu’une place dans le top 5.
Pourtant, Wade reste l’un des tous meilleurs joueurs de la NBA mais le grand chamboulement de l’été 2010 a quelque peu changé son statut.
Le partage du pouvoir
Au début de la saison, la question était de savoir qui allait être le patron du Heat et indirectement, le patron du Big Three.
Rapidement, LeBron James et Dwyane Wade se sont présentés comme les deux leaders de l’équipe mais les performances MVPesque de LeBron James en milieu de saison ont fait pencher la balance en sa faveur.
Néanmoins, si on rappelle régulièrement que les stats de James sont quasi-similaires à celles de l’an passé, il ne faut pas oublier que Wade est également loin d’être ridicule. Jugez plutôt :
2009-2010 : 26.6pts, 4.8rbds, 6.5pds, 1.8int, 1.1ct.
2010-2011 : 25.7pts, 6.6rbds, 4.4pds, 1.5int, 1.1ctr.
Vous allez nous dire, dans ce cas, pourquoi avoir placé treize fois LeBron dans notre top 5 contre trois petites apparitions pour Wade ?
La réponse est simple, le classement de la course au MVP n’est pas un classement des meilleurs joueurs de la ligue et forcément, lorsque deux candidats évoluent dans la même équipe, il se produit une sorte d’effet balançoire.
En effet, souvenez-vous que lorsque que les journalistes établissent leur top 5 final pour le titre de MVP, cela fonctionne comme une course de Formule 1 (le premier reçoit 10 points, le second 7 et ainsi de suite).
C’est un sacrifice dont Wade avait parfaitement conscience mais ses performances nous amènent parfois à nous demander qui est vraiment le joueur A du Heat.
En fait, dans le cas de Miami, il serait plus juste de parler de joueur A et A’ car ce qui est certain, c’est que ni LeBron, ni Wade ne méritent le titre de lieutenant.
L’amour du maillot
Souvenez-vous, c’était suite à la défaite de Miami face à Chicago le 6 mars dernier. La quatrième d’une série de cinq défaites consécutives.
« Le Heat en est exactement là où tout le monde voulait le voir : il perd. Le monde est meilleur maintenant car Miami perd… »
Ces quelques mots très durs avaient été prononcés par un Dwyane Wade abattu et profondément touché par ce qui arrivait à sa franchise.
Ne vous méprenez pas sur le « sa franchise » qui n’est pas là pour relancer le débat redondant de celui qui doit prendre le dernier shoot du match. Seulement, Wade a fait toute sa carrière à Miami et on sait tout l’amour qu’il porte au maillot blanc, rouge et noir.
Dans les moments difficiles, malgré les critiques, Wade n’a jamais dérapé ni remis la faute sur ses coéquipiers. Au contraire, il les défend et continue d’assumer son rôle de porte-parole sans oublier de toujours se remettre en question.
Pourtant, la saison n’a pas été simple pour lui. Les blessures ne l’ont pas épargné et l’arrière a été très touché par les procès à répétition pour la garde de ses deux enfants, restés à Chicago jusqu’à la mi-mars, date à laquelle papa Wade a récupéré la garde de ses bambins (Zaire et Zion âgés de 9 et 3 ans).
Pour la petite anecdote, sachez que Wade tourne à 27.1pts, 6.3rbds, 4.9pds, 1.8int, 2.3ct depuis que ses deux enfants sont rentrés au bercail.
Coïncidence ou pas, Wade a remis Miami sur les bons rails dernièrement et grâce au niveau récemment affiché par le MVP des finales 2006, le Heat a encore les moyens de chiper la deuxième place de la conférence Est aux Celtics. Les Bulls ne sont pas loin non plus mais ça risque d’être plus compliqué vu le nombre de matches restants.
La quête du Graal
Considéré par beaucoup comme l’un des meilleurs arrières de l’histoire de la NBA, il est pourtant possible aujourd’hui que Dwyane Wade ne reçoive jamais ce trophée de MVP qu’il a pourtant effleuré il y a deux ans.
Ironie du sort, à l’époque, le bilan moyen de Miami et la saison de mammouth de LeBron James l’avaient privé de ce trophée.
Aujourd’hui, les deux anciens adversaires évoluent sous les mêmes couleurs et Wade sait pertinemment qu’il a peut-être fait une croix sur cette distinction individuelle.
Cependant, des joueurs tels que Patrick Ewing et John Stockton par exemple n’ont jamais remporté ce trophée. Cela ne les empêche pas d’être cités parmi les meilleurs joueurs de l’histoire. Même 10 ans après qu’ils aient quitté les parquets.
D’ailleurs, lorsqu’on parle de ces joueurs, on a souvent tendance à dire que ce qui manque le plus à leur palmarès, c’est un titre de champion. Titre que D-Wade a déjà remporté en 2006 avec un titre de MVP des finales en prime.
Aujourd’hui, l’arrière du Heat est toujours en quête d’un titre mais l’enjeu est différent. En persuadant James et Bosh de le rejoindre, Wade ne pensait pas que la réunion des Three Amigos provoquerait autant d’animosité envers le Heat.
Wade a eu et a encore du mal avec cela mais il sait pertinemment que tout va très vite en NBA et qu’un titre permettrait de redorer rapidement le blason de cette franchise pour laquelle il a tant donné.
Pour cela, il est prêt à tout sur un terrain. Qu’importe si les récompenses individuelles suivent ou pas, Wade nous prouve une nouvelle fois en cette fin de saison qu’il a l’âme des grands joueurs et que ce soit de la saison régulière ou des finales, un MVP reste un MVP.
Joueurs | min | pts | rbds | pds | int | ctrs | bps | % tirs | % 3pts | % LF | |
1 | Derrick Rose (1) | 37,5 | 25,0 | 4,2 | 7,9 | 1,1 | 0,6 | 3,5 | 44,0 | 32,9 | 85,2 |
2 | Dwight Howard (3) | 37,8 | 23,2 | 14,3 | 1,4 | 1,3 | 2,4 | 3,6 | 60,0 | 00,0 | 58,9 |
3 | LeBron James (2) | 38,5 | 26,5 | 7,5 | 6,8 | 1,4 | 0,6 | 3,5 | 50,5 | 33,5 | 76,4 |
4 | Kobe Bryant (5) | 33,9 | 25,2 | 5,2 | 4,8 | 1,2 | 0,1 | 2,9 | 45,4 | 32,1 | 83,2 |
5 | Dwyane Wade (-) | 37,3 | 25,7 | 6,6 | 4,4 | 1,5 | 1,1 | 3,1 | 49,6 | 31,1 | 74,7 |
Mentions spéciales : Kevin Durant, Dirk Nowitzki, Chris Paul, Zach Randolph et Russell Westbrook.