Depuis deux saisons, c’est un choix délibéré des Celtics : laisser Pascal Siakam prendre des tirs à 3-points. Le Camerounais est un joueur d’espaces et quand il a la balle, la défense se concentre sur la peinture, quitte à le laisser dégainer de loin. Cette nuit encore, le Most Improved Player s’est retrouvé avec beaucoup de positions ouvertes, et il a terminé à 2 sur 13 à 3-points !
Treize tentatives à 3-points, c’est un record en carrière, et c’est un total généralement réservé à des spécialistes du genre comme les « Splash Brothers » ou James Jarden. Mais Nick Nurse le considère comme le « go-to-guy » de l’équipe, et il ne l’a pas sorti de la 2e mi-temps. Et il a eu raison puisque Siakam a été décisif dans le 3e quart-temps. Sans doute que son 3-points au buzzer, juste avant la mi-temps, lui avait fait du bien.
« Quand on est à 1 sur 10 à 3-points, il faut trouver un moyen de faire autre chose, et à la fin, c’est que j’ai réussi » réagit le Camerounais. « Quand on ne met pas ses tirs, il faut trouver un moyen d’avoir un impact sur le match. Je ne pense qu’à ça, et je le ferai toujours. »
Pour compenser cette maladresse, Siakam a pesé en défense, notamment dans l’aide, et sa lecture est précieuse lors des passages en zone. « Avec son envergure et sa taille, je trouve qu’il est important en défense » estime Serge Ibaka, l’un des leaders défensifs. « Quand on est en zone, on sait qu’il sera utile. On se met au fond avec Pascal, OG (Anunoby) et moi, et c’est vraiment grand. On protège vraiment la raquette. C’est quelque chose dont on a vraiment besoin de la part de Pascal. On a besoin qu’il défende. »
Siakam parvient donc à rester dans son match en apportant son écot en attaque, et ce qu’on retiendra aussi, c’est qu’il n’a pas perdu un ballon du match. Un match très propre malgré cette maladresse à 3-points. « Je suis bien plus qu’un joueur qui marque des points » rappelle-t-il. « Il y a beaucoup de domaines dans lesquels je peux avoir un impact. Je trouve que parfois on nous résume trop à des shoots mis et des shoots ratés… C’est la NBA. C’est le basket. Parfois, on met des tirs, parfois, on ne les met pas. Je dois simplement comprendre qu’il faut continuer à faire d’autres choses. C’est sur ça que je me concentre plutôt que sur mes shoots mis ou ratés. »