Les Raptors réagissent aux nouveaux éléments de l’affaire Masai Ujiri

On en sait un peu plus sur l’affaire opposant le président des Raptors, Masai Ujiri, à l’officier de police Alan Strickland après leur altercation au soir du titre remporté par Toronto sur le parquet des Warriors.

Les vidéos qui sont sorties hier font partie du dossier constitué par les avocats de Masai Ujiri, qui ont contre-attaqué en déposant plainte contre Alan Strickland au regard de ces nouveaux éléments racontés en détail dans le dossier désormais entre les mains du tribunal d’Oakland.

« Alors que M. Ujiri tentait d’entrer sur le parquet, M. Strickland l’a agressé, le repoussant avec force une fois puis deux fois. M. Ujiri a ensuite poussé M. Strickland à la poitrine. M. Strickland perpétue une fraude en prétendant faussement qu’il a été blessé alors que M. Ujiri a été soumis à un usage non provoqué et inutile de la force (…). Malheureusement, le récit malhonnête de M. Strickland sur cette rencontre est un récit qui est devenu quelque peu familier : un agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions se livre à des violences injustifiées contre un individu pacifique, puis ment sur cette rencontre en qualifiant la victime d’agresseur. Bien que la grande majorité des agents des forces de l’ordre ne se conduisent pas de cette manière, M. Strickland, cependant, a choisi la malhonnêteté plutôt que l’intégrité ».

« C’est exactement ce pour quoi nous nous battons, pour que justice soit rendue face à ces flics qui font un peu trop la loi par eux-mêmes »

Avant la rencontre remportée face aux Nets, Nick Nurse et son équipe avaient été invités à réagir sur cet événement qui a marqué une soirée pourtant historique pour la franchise canadienne.

« Pour moi c’est assez explicite. Et c’est décevant, » a déploré l’entraîneur. « Je pense que cela a probablement gâché une nuit de fête pour Masai, à cause des actions de l’officier. Je suis sûr qu’il s’est bien senti avec la victoire et tout le reste, mais ce truc à atténué sa joie ».

Norman Powell s’est quant à lui félicité d’avoir vu ces nouveaux éléments vidéo, qui ont permis de faire éclater la vérité, faisant référence au combat que mène actuellement son pays pour l’égalité.

« Ça fait écho à ce qui se passe en ce moment, » a-t-il ajouté. « Je suis content qu’il y ait eu une caméra corporelle pour montrer ce qui s’est réellement passé. Je sais qu’il y a eu beaucoup d’histoires différentes disant que Masai était l’agresseur dans cette situation. Donc je suis content que nous ayons pu aller au bout des choses et que tout le monde puisse voir ce qui s’est réellement passé. C’est exactement ce pour quoi nous nous battons, pour que justice soit rendue face à ces flics qui font un peu trop la loi par eux-mêmes ».

« C’est pour ça que nous sommes tous dans cette situation maintenant où nous nous battons pour la justice sociale et l’égalité »

Portant, comme Norman Powell, le slogan « Black Lives Matter » au dos de son maillot, Fred VanVleet a également apporté son soutien à son dirigeant, évoquant le rapport de force existant entre la police et les minorités aux États-Unis, symbolisé par cette « rencontre de 11 secondes ».

« C’est juste fou de voir comment les choses fonctionnent et c’est malheureux, » a-t-il regretté. « C’est pour ça que nous sommes tous dans cette situation maintenant où nous nous battons pour la justice sociale et l’égalité. Parce que vous voyez à quelle vitesse les choses peuvent mal tourner juste sur la parole de quelqu’un, d’un mauvais flic ou d’une bande de mauvais flics. Le système est un peu biaisé, il n’est pas conçu pour nous, donc c’est dur. C’est un truc émotionnel et évidemment nous le soutenons tous. J’espère que les choses vont se résoudre et que nous pourrons obtenir justice pour lui ».

Malgré ces preuves vidéo accablantes, le bureau du shériff du comté d’Aladema a de son côté expliqué s’en tenir à son premier communiqué, qui expliquait que Masai Ujiri était l’agresseur face à Alan Strickland : « Ne soyez pas trop rapide, en jugeant les choses sur la base de ce que racontent les avocats. »