C’était l’une des plus belles soirées de la vie de Masai Ujiri. Ses Raptors venaient de remporter le titre NBA sur le parquet des Warriors mais le moment avait été partiellement gâché par une altercation avec un officier de police.
Les poursuites contre le président des Raptors avaient rapidement été abandonnées, les témoignages ne collant pas à la version du shériff, Alan Strickland, qui assurait la sécurité à l’Oracle Arena. Mais l’officier de police avait quand même décidé de porter plainte plusieurs mois après, réclamant des dommages et intérêts d’au moins 75 000 dollars. Il expliquait avoir été la victime de coups au visage et à la poitrine de la part du dirigeant.
La femme du plaignant, qui s’était greffée à la procédure, décrivait carrément des troubles psychologiques : « anxiété importante, colère, le fait de ne plus profiter de la vie, sévère détresse émotionnelle et physique… »
Des accusations qui ne tiennent pas après visionnage des différentes vidéos de l’incident, compilées lors de l’enquête. On y voit ainsi Masai Ujiri déambuler tranquillement, et commencer à sortir son accréditation, avant d’être stoppé par Alan Strickland, qui le repousse violemment par deux fois, avant que le dirigeant ne réplique. Il avait pourtant auparavant expliqué être « le président des Raptors » au shériff.
Plusieurs personnes interviennent alors rapidement pour tenter de calmer la situation, avant que Kyle Lowry ne fasse venir Masai Ujiri sur le terrain pour mettre un terme à l’altercation.
Les avocats du président des Raptors rappellent également qu’Alan Strickland a été condamné en 2005 pour une fraude à l’assurance et de fausses déclarations, ce qui l’avait empêché de décrocher un poste de policier auquel il postulait alors. Dans ces conditions, difficile donc de le voir obtenir les 75 000 dollars qu’il réclame.
Grâce à ces nouvelles images, Masai Ujiri a d’ailleurs décidé de déposer une contre-plainte contre le shériff, l’accusant de faux témoignages afin de le faire passer pour l’agresseur.