New York : le malaise défensif

13 points encaissés dans les trois dernières minutes, huit shoots réussis par les Pacers sur leur neuf derniers, aucun stop dans le money-time et pour la 9e fois depuis le trade du All Star break plus de 100 points pris dans la musette : ne cherchez pas plus loin le facteur premier du piètre bilan des Knicks depuis l’arrivée de Melo et Billups.

« La défense est notre talon d’Achille, avoue Mike D’Antoni. On doit trouver une solution. »

Le buzzer beater de Danny Granger mardi soir sur le visage du préposé chien de garde Shawne Williams est à l’image du laxisme des Newyorkais dans un secteur de jeu où Anthony le premier est à la ramasse complet.

« On a eu quelques défaillances défensives, mais rien qu’on ne puisse pas corriger« , assure l’ex-Nugget, autruche pondeuse mais incapable de jouer du cou pour protéger ses œufs.

Avec six victoires pour autant de revers depuis le trade de février, les Knicks ne répondent pas aux attentes, personne ne peut le nier. Pas même Melo.

« On doit se regarder dans le miroir et être honnête avec nous-mêmes. On doit retrouver de la fierté en défense. »

Shawne Williams n’est qu’un role-player mais sa voix porte le malaise de Gotham. Quand ces Knicks là laissent leur intensité défensive aux vestiaires, ils sont facile à battre. Même avec les 25,2 pts de moyenne de Melo et les 20,4 de Billups. Quand les deux Pépites ont débarqué à Big Apple, le partage de la gonfle semblait constituer l’équation majeure à résoudre pour D’Antoni. Finalement, quand il faut trouver le lauréat pour le shoot « patate chaude », les Knicks ont le matos pour la résoudre. C’est quand il faut un stop que le bât blesse.

Les quelques séquences de défense de zone servent surtout à masquer les errements en individuel et pis encore, les leçons mêmes fraiches de la veille ne sont pas retenues. Tyler Hansbrough s’était baladé au Madison, record de points en carrière en prime (29). Il a remis ça, cette fois au Conseco Fieldhouse: 30 unités, nouveau record. La 5e place des Hawks s’éloigne et protéger le strapontin n°6 relève de la priorité désormais.

Pendant ce temps, George Karl enchaîne les succès avec ses Nuggets new-look et ses critiques sur le manque d’investissement défensif de Melo résonnent jusque sur les rives de l’Hudson.

« Ma première préoccupation est de rendre mes coéquipiers meilleurs. S’il faut partager le ballon, prendre dix shoots de moins, ça ne me pose aucun souci. C’est un challenge que je me donne », déclarait récemment l’ailier vedette, convaincu que certains de ses anciens dirigeants dans le Colorado prient pour qu’il se plante en beauté à New York.

Pour les rendre patauds, il va falloir qu’il se mette minable en défense. Sans ça, ça sera un premier tour de playoffs et bye-bye.