Il y a quelques années, il rêvait encore d’un retour bien improbable en NBA. Aujourd’hui, Carlos Delfino en a bel et bien fait le deuil après une saison à 8 points et 3 rebonds en Italie, avec Pesaro.
L’ancien international argentin et membre des Pistons et des Bucks a délivré son opinion sur le débat éternel entre la NBA et l’Europe. Pour avoir expérimenté les deux, Carlos Delfino a un avis bien tranché.
« C’est vraiment difficile pour moi de finir un match NBA en entier, il faut que ce soit un match de playoffs », a-t-il ainsi déclaré durant une session de questions – réponses sur Twitter. « Autrement, ça s’étire en longueur, avec des joueurs qui courent d’un côté et de l’autre, et parfois sans vraiment de sens. Je l’ai toujours dit, même quand je jouais là-bas : pour moi, la forme la plus pure de basket est le basket pour l’équipe nationale, pour les Jeux Olympiques. Une Coupe du Monde. Ou un match de playoffs Euroleague. »
« L’aspect athlétique de la NBA finit par tuer le jeu »
Pas séduit par le format NBA qui donne des matchs plus longs avec des joueurs toujours plus tankés, Carlos Delfino préfère le jeu à l’européenne où les qualités techniques sont plus importantes.
« Je préfère regarder jouer une équipe entraînée par Obradovic plutôt que par Popovich. Je l’ai toujours dit ! Simplement parce que le basket européen est plus proche du jeu d’échecs. La NBA, c’est plus un show. J’y ai vécu et j’adore ça. J’ai adoré ça, c’était un de mes rêves, c’est vrai. Mais l’aspect athlétique finit par tuer le jeu. Les problèmes du jeu sont résolus par les qualités athlétiques, et non pas par les qualités techniques des joueurs. Les gars s’en sortent parce qu’ils peuvent sauter plus haut, non pas en inventant un mouvement pour décoller vers le cercle ou en créant de l’espace avec un partenaire sur du pick & roll. Si on commence à donner l’avantage aux qualités athlétiques, on devient tous des athlètes, plus des joueurs de basket. »