Depuis la diffusion de « The Last Dance », et parce que la NBA est à l’arrêt, beaucoup des intervenants du documentaire sont invités à s’exprimer une nouvelle fois sur la mythologie Bulls, sous des angles différents.
Will Perdue, pivot lors du premier « threepeat » de Chicago sacrifié pour aller chercher Dennis Rodman à San Antonio, a par exemple eu l’occasion de faire une intéressante comparaison entre Phil Jackson et Gregg Popovich.
« Phil voyait en nous des moyens de parvenir à une certaine fin » analyse-t-il pour le Chicago Sun Times. « Il prenait à cœur de tirer le meilleur de moi, Horace, Scottie, Michael, Steve, tout le monde, c’était son approche. Ça te motive, tu joues bien de cette façon. Il faisait du bon boulot pour identifier les motivations de chacun et les réveiller. » Au détriment des sentiments personnels.
« Je ne dis pas que Phil est un enfoiré, mais je ne sais pas s’il pensait à mon intérêt. Il prenait à cœur l’intérêt de l’équipe, il n’y a rien à dire là-dessus. Alors que Pop, à chaque fois que tu lui parlais, tu voyais qu’il avait les deux à cœur »
« Pop était plus une figure paternelle » contrebalance-t-il. « Il était sur ton dos, mais il n’avait pas peur d’avoir une conversation honnête avec toi. Il s’assurait d’avoir une relation personnelle avec chaque gars. Il enchaînait les repas avec les joueurs. Il disait ‘toi, toi et toi, on va à Houston, je vous invite à dîner, annulez ce que vous aviez prévu. Il n’y a qu’une règle : on parle de tout sauf de basket’. »
« Je ne dis pas que Phil est un enfoiré, mais je ne sais pas s’il pensait à mon intérêt. Il prenait à cœur l’intérêt de l’équipe, il n’y a rien à dire là-dessus. Alors que Pop, à chaque fois que tu lui parlais, tu voyais qu’il avait les deux à cœur. Il nous faisait nous sentir important dans l’équation. Tous deux sont deux grands coachs, mais différents. C’était gagnant-gagnant pour moi. »
« J’avais mes problèmes avec Phil. On n’était pas toujours sur la même longueur d’onde. Et j’ai pu jouer pour Pop, qui avait Dave Cowens comme assistant, avec qui j’ai développé une grande amitié. C’était du gagnant-gagnant, même si j’ai raté deux ou trois titres de plus. » Mais il en a ajouté un quatrième avec les Spurs en 1999.