En 14 ans d’une carrière bien remplie, c’est indiscutablement aux Kings que Mike Bibby a laissé la plus grande trace.
Première idole d’Evan Fournier, le meneur y est resté sept ans et y a vécu les meilleurs moments de sa carrière. En provenance de Vancouver en 2001, le pari était pourtant loin d’être gagné, mais Mike Bibby a rapidement réussi à s’intégrer. L’accueil chaleureux de ses coéquipiers et ses qualités de basketteur ont fait le reste.
« Les gars m’ont traité comme si j’avais été là pendant cinq, six, sept ans. Je suis arrivé et Jason Williams était un bien précieux à Sacramento et quand on m’a tradé contre lui, je voulais juste m’intégrer. Je ne savais pas si les fans m’apprécieraient ou si le groupe m’apprécierait. Au cours de ma première année, nous avons eu le meilleur bilan de la conférence Ouest. J’ai passé les meilleurs moments de ma vie et de ma carrière en jouant à Sacramento avec ces gars. Je pense que Sacramento est la meilleure équipe dans laquelle j’ai joué », a confié le meneur, qui a pourtant également joué avec le Heat de Dwyane Wade, LeBron James et Chris Bosh en 2011.
« Tant qu’on gagnait, on était tous sur la même longueur d’onde »
Pour Mike Bibby, ce qui fait la différence avec toutes les autres équipes par lesquelles il est passé, c’est la volonté de tous ses coéquipiers de l’époque de partager le ballon et de faire passer le collectif en premier.
« J’ai joué dans des équipes où si certains gars ne scoraient pas leurs points, ils n’étaient plus les mêmes, » a-t-il ajouté. « Quand j’ai joué avec Sacramento, ça n’avait pas d’importance. Tant qu’on gagnait, on était tous sur la même longueur d’onde. C’est comme ça que le basket devrait être joué. Même si Chris Webber était un ‘mâle alpha’, il n’avait pas d’ego ».
L’ancien meneur de jeu s’est ainsi rappelé d’une action pour illustrer cette alchimie parfaite qui pouvait exister entre tous les joueurs de l’équipe, lors du Game 5 de la finale de conférence électrique de 2002 face aux Lakers, lors de sa première saison avec Sacramento.
Dans les dernières secondes du match, alors que Los Angeles menait d’un petit point et que le ballon devait revenir à Chris Webber, Mike Bibby a convaincu son intérieur de lui laisser le panier de la gagne, avec succès.
« Je me rappelle sortir du temps mort et dire à Webb : ‘Si tu ne shootes pas, donne moi le ballon et je le mettrai dedans’. Notre équipe était comme ça. Webber me faisait suffisamment confiance pour me passer le ballon et j’ai pu m’occuper du reste ».
Malheureusement pour les Kings, les Lakers remporteront le Game 6 au Staples Center et le Game 7 sur les terres de Sacramento, avant de décrocher leur troisième titre NBA consécutif.