Avec sa puissance physique et sa détente, Zion Williamson est déjà un calvaire pour les équipes adverses au rebond. Il ne mesure que, rappelons-le, 1m98 mais pèse 3.5 rebonds offensifs par rencontre.
Face à des Rockets rétrécis à l’extrême, l’intérieur a gobé 5 rebonds offensifs et sa présence près du cercle aurait été précieuse notamment en fin de rencontre, quand les Pelicans ont perdu les pédales (5/22 au shoot dans le dernier acte). Sauf que l’attaque d’Alvin Gentry a oublié l’ancien joueur vedette de Duke.
« On n’a pas bien exécuté notre attaque, on n’a pas réussi à faire ce qu’on était censé faire », regrettait le coach de New Orleans. « Ceci dit, Zion ne peut pas passer quatre minutes sans toucher la balle. C’est de ma faute. Je dois m’assurer que cela ne se répète pas à l’avenir. Et si on ne lui donne pas la balle et qu’on n’applique pas les systèmes, alors il faudra changer les joueurs sur le parquet. C’est aussi ma responsabilité. »
Avec 21 points et 10 rebonds, le n°1 de la dernière Draft a été bon, sans forcer, avec une touche de spectacle qui ne gâche rien. Lorsqu’il prend la balle au poste bas, il fait très, très mal, et P.J. Tucker a bien transpiré, obligé de reculer sous la puissance du jeune Pelican.
Dans le même temps, Zion Williamson ne jouait que son sixième match de la saison, et cela s’est ressenti physiquement en dernier quart-temps, et c’est peut-être normal que le collectif n’ait pas suivi…
« Non, il faut lui donner la balle », poursuit et insiste Alvin Gentry. « Cela n’a rien à voir avec le fait de jouer ensemble. Il avait un avantage et on doit trouver un moyen d’en profiter. Donc je ne suis pas d’accord avec cette idée qu’on n’a pas assez de vécu. On doit lui donner la balle en dernier quart-temps. »
De son côté, Zion Williamson a ajouté que les Pelicans ont pris des « bons shoots » et qu’il n’avait « rien à leur reprocher ».
Mais il est vrai qu’avec cette domination physique, l’intérieur aurait pu faire des dégâts puisqu’il s’est parfois retrouvé poste bas avec Austin Rivers, surtout P.J. Tucker, voire James Harden dans le dos. Il y avait un véritable mismatch à jouer et les Pelicans ont manqué de justesse, en prenant des mauvaises décisions et des shoots contestables.