Pour la première fois depuis ses problèmes avec le gouvernement turc, Enes Kanter va jouer au Canada, et l’intérieur a pris sa plume pour remercier le gouvernement canadien qui va assurer sa protection. Sous le coup d’une condamnation à quatre ans de prison pour son soutien à Fethullah Gulen, et ses critiques du président turc Recep Erdogan, Kanter n’est plus sorti des Etats-Unis depuis qu’il a joué à Portland, puis Boston.
Dans un article titré « Merci, Canada, de me laisser jouer au basket malgré les menaces de la Turquie contre moi », il rappelle que « le gouvernement de M. Erdogan est devenu si puissant qu’il peut s’étendre au-delà de ses frontières et dans la vie de ses opposants. Il est tellement en colère contre moi pour avoir dénoncé ses violations des droits de l’homme qu’il a demandé l’aide d’Interpol pour m’arrêter, envoyant même des hommes de main pour me harceler dans les rues de Boston. Les ministres turcs se sont rendus à New York pour encourager les partisans de M. Erdogan à limiter mes activités et ma liberté aux États-Unis. À chaque fois que je rencontre des personnalités publiques ou des politiciens, les diplomates turcs interviennent, les menaçant ou les décourageant de me revoir. »
Voilà pourquoi Enes Kanter ne peut se rendre à l’étranger, mais le Canada, en collaboration avec les Celtics, l’a assuré de sa sécurité, et comme cadeau de Noël, il se rendra à Toronto le 25 décembre pour affronter les Raptors.
« Le soir de Noël, je jouerai mon premier match en dehors des États-Unis depuis des années. Comme Martin Luther King Jr. l’avait observé « l’injustice, où qu’elle se produise, est une menace pour la justice partout ailleurs ». Défendre quelque chose en quoi nous croyons fait de nous de meilleurs humains. Et je ne pourrais pas être plus heureux que ces personnes aient travaillé ensemble pour résister à l’injustice de la Turquie, et que je vais enfin pouvoir rejoindre mon équipe et faire ce que je fais le mieux : jouer au basket. »