En limitant les Hornets à 38 % de réussite au shoot, 19 % à 3-pts, en forçant 21 ballons perdus et en encaissant seulement 83 points, les Bulls avaient fait le maximum en défense pour se donner une chance de l’emporter. Mais ils ont été encore plus affreux que leur adversaire avec 73 unités marquées, à 30 % de réussite et 20 % à 3-pts.
Malgré la défaite, Jim Boylen a tenu à souligner l’effort défensif de ses troupes. « S’il y a du positif à retirer de cette difficile défaite, c’est que par le passé, quand on était maladroit, on ne défendait pas. Là, notre défense a été remarquable. Cela nous a permis de rester dans le match. »
Cependant, un élément a fait défaut pour que la défense soit totalement parfaite : contrôler le rebond. Les Bulls ont perdu la bataille 60-45, alors que les Hornets ne sont pas des terreurs dans ce domaine cette saison. Comment l’expliquer ? Car Chicago est une des pires formations dans la ligue pour protéger son cercle. Ils laissent environ 11 rebonds offensifs par match à leur adversaire, ce qui les place à la 24e place de toute la NBA. Justement, cette nuit, Charlotte est allé récupérer 11 rebonds, dont 7 pour le duo Biyombo-Zeller.
« Ils avaient beaucoup de joueurs au rebond », constate Lauri Markkanen. « On doit faire mieux pour les bloquer. On a été bon en défense, mais on doit mieux sécuriser le premier rebond, pour limiter les secondes chances. »
Si les Bulls sont autant en difficulté pour consolider leur rebond, ce n’est pas par manque de taille, mais parce que que la défense mise en place, inspirée de la NHL et très agressive sur les extérieurs après le pick-and-roll, a tendance à limiter les joueurs au rebond. Le second intérieur doit monter rapidement pour couper la ligne de passe et si les aides et les rotations ne sont pas bien effectuées ensuite, ce sont peu de joueurs qui peuvent assurer la bataille dans la peinture. Et des extérieurs surtout.
« Les grands sont souvent occupés à bloquer les pénétrations des extérieurs », détaille Thaddeus Young. « Donc quand leur grand reçoit la balle, il est en meilleure position, près du cercle et il y en a un second sur la ligne de fond. On doit trouver une solution pour être présent et souvent, ce sont les arrières qui sont là, car ils assurent la défense côté faible. »
Et même si la bataille du rebond est avant tout une question d’écran retard et d’intensité, on ne remplace pas des dizaines de centimètres par la volonté pendant toute une saison.