En un claquement de Dwight

Une présence défensive face à Dallas pour gagner en prolongation. Un 7 sur 7 aux tirs face aux Spurs. Des paniers importants dans le comeback face aux Bulls. Même si les chiffres bruts restent modestes (7 points, 8 rebonds et 2 contres de moyenne par rencontre), Dwight Howard est vite devenu un pion essentiel de la rotation des Lakers. Frank Vogel semble d’ailleurs le préférer à JaVale McGee dans les moments chauds.

« J’avais de grands espoirs pour lui, et lorsqu’il est arrivé, j’avais le sentiment que si on pouvait l’investir dans un rôle, il pourrait avoir un impact pour nous » explique le coach des Lakers dans l’Orange County Register. « C’est pour ça que je ne dirais pas que je suis surpris, mais en revanche, je suis heureux qu’il joue comme ça. »

Depuis son arrivée, Dwight Howard répète qu’il a changé, qu’il a pris conscience de ses erreurs passées, et qu’à 33 ans, il est prêt à devenir un « role player ». Il le répète même à ses coéquipiers : « Je leur ai dit : ‘Je ne veux plus que me croyiez sur parole. Je veux vous le prouver par mes actions. Parler n’a pas de valeur« .

L’effectif est si riche aux Lakers qu’il peut se concentrer sur ces deux spécialités : le contre et le rebond. Même s’il n’a plus le jump des années Magic, Dwight Howard reste un monstre physique, et en sortie de banc, il fait des dégâts. « Je pense que le rêve de tout joueur est de marquer 30 points et des choses comme ça. Je l’ai fait. Je l’ai vécu. Mais ce qu’il me manque, c’est un titre et faire partie de l’élite. Ce qu’on a ici, c’est une équipe du calibre d’un champion NBA. Des joueurs d’élite avec un état d’esprit d’élite. J’ai donc juste à faire mon boulot. »

Prochaine étape : se débarrasser de cette étiquette de mauvais coéquipier

L’ancien meilleur défenseur de la NBA craignait tellement de ne plus jouer ou de ne pas trouver d’équipe qu’il s’était promis de devenir ce spécialiste défensif, et il considère ça comme une « vocation ». « Je m’étais dit que lorsque je reviendrais sur les terrains, je ferais tout mon possible pour être dans la meilleure forme de ma vie. Je sais que c’est en défense que j’ai laissé mon empreinte, et je voulais donner mon maximum en défense. »

Pour Stan Van Gundy, qui s’exprimait cette semaine sur la radio de la NBA, son ancien pivot reste l’un des meilleurs de la NBA de ce côté du terrain, même s’il n’a plus la même explosivité. « C’est l’un des joueurs les plus intelligents que j’ai coaché dans ma carrière. Défensivement, il est vraiment capable de faire des ajustements instantanément. Il communique vraiment bien avec ses coéquipiers en défense. Il aide ses partenaires. Et il essaie simplement d’apporter ça désormais ».

Aujourd’hui, Dwight Howard tient un début de revanche après des années de galère, et il regrette surtout l’étiquette qu’on lui avait collé du côté de Houston ou lors de son premier passage aux Lakers. « Je détestais ça » répond-t-il à propos de cette réputation de mauvais coéquipier. « Quelles que soient mes erreurs sur le terrain comme joueur, s’il y a bien une chose que je ne suis pas, c’est un mauvais mec. Je ne sais même pas l’être. J’aime les gens, et j’aime passer du temps avec eux. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.