Le Jazz voulait faire de ce match face aux Lakers un test pour sa défense. Il l’a finalement surtout été pour son attaque. S’il ne fallait citer qu’une statistique pour illustrer les difficultés offensives du Jazz cette nuit, dans sa défaite à Los Angeles, ce serait les 70 tirs tentés par l’équipe. C’est 16 de moins que leurs adversaires, qui ont par ailleurs shooté autant de lancers-francs. C’est surtout leur plus faible total depuis plus d’un an.
Le Jazz, qui n’a inscrit que 55 points dans les trois premiers quart-temps, a manqué de rythme, d’adresse (41%, même si les Lakers ont fait pire) et perdu trop de ballons (22). « On a parlé pendant toute la présaison de notre attaque et à quel point elle était bonne, et à quel point notre défense ne l’était pas », note Quin Snyder. « Maintenant, notre attaque n’est pas bonne ».
Et le coach du Jazz, à qui il manquait une pièce importante avec Bojan Bogdanovic, de réclamer à ses joueurs d’être « plus fermes ballon en main » et d’être « plus déterminés et précis ». « On va s’y retrouver en attaque », relativise Donovan Mitchell, l’une des rares satisfactions offensives de l’équipe, « mais défensivement, on est vraiment dedans. On va résoudre le problème, il n’y a pas de quoi dramatiser ».
Mike Conley dans les sables mouvants
Rudy Gobert ne préfère pas trop s’en faire non plus dans la mesure où leur défense tient la route : « Même avec tous les ballons perdus et les points en contre-attaque qu’on a laissés à cause de cela, on les a tenus à 95 points. Donc imaginons à quel point on peut être bon sans cela ».
Symbole de ces difficultés offensives, Mike Conley a de nouveau connu une soirée très médiocre niveau adresse (13 points à 3/11) après sa vilaine sortie inaugurale. Ce dernier compare sa méforme actuelle à « des sables mouvants. Plus tu forces, plus tu t’enfonces dans le trou. C’est très frustrant pour moi mais je ne m’en fais pas ».
Il en profiter pour souligner la prestation des Lakers : « Il faut aussi les saluer. Ils nous ont défendus comme ils le souhaitaient. Mais c’est aussi beaucoup lié au fait qu’on apprend des uns des autres. Qui porte la balle ? Qui court ? Qui est dans les différentes lignes ? » Le Jazz a encore 80 matches devant lui pour y répondre.