Comme leurs petits camarades, les C’s aussi gardent désormais un œil sur ce qui se passe en Europe et particulièrement en Euroleague. Après avoir tenté quelques coups sur des joueurs qui y avaient fait leurs preuves comme Shane Larkin ou l’ancien limougeaud Brad Wannamaker, sans grand succès, Boston vient d’enchaîner deux pioches à l’intérieur en recrutant l’Allemand Daniel Theis à l’été 2017 puis le Français Vincent Poirier qui sort de deux grosses saisons à Baskonia.
Un travail de longue haleine enfin concrétisé pour Austin Ainge qui a confié avoir un œil sur les deux joueurs depuis bien longtemps.
Boston suivait Vincent Poirier depuis cinq ans
« Avec Daniel et Vincent, ils ont été sur nos radars pendant un certain temps, mais nous n’étions pas sûrs qu’ils étaient assez bons quand ils étaient jeunes », a déclaré le fils de Danny Ainge, ancien scout qui occupe depuis 2011 le poste de directeur du personnel des joueurs des Celtics. « Je dirais que j’ai vu Vincent pour la première fois quand il avait 20 ans, et Daniel à 19 ans. Ce qui est génial, c’est que Daniel et Vincent ont pu beaucoup jouer là-bas. Il y a l’Euroleague et vous jouez aussi dans votre ligue nationale. Ça veut dire qu’ils jouent 70 matchs par an, puis avec leurs équipes nationales pendant l’été ».
La résistance à l’enchaînement des matchs est un indicateur parmi tant d’autres pour évaluer la capacité des joueurs européens à faire le grand saut. Et de ce côté-là, l’Allemand et le Français ont de l’énergie à revendre. Les deux joueurs ont aussi goûté à ce que pouvait ressembler la vie de basketteur pro de l’autre côté de l’Atlantique avec la summer league, en 2014 pour Daniel Theis avec Washington, en 2016 pour Vincent Poirier avec Orlando, avant de retourner s’aguerrir en Europe.
« Il a fait un grand bond lorsqu’il est passé de la France à l’Espagne »
Même si son évolution a été fulgurante, Vincent Poirier a brillamment relevé le dernier défi qui le séparait d’une première expérience en NBA en ayant marché sur l’Euroleague ces deux dernières années, comme Daniel Theis avant lui. De quoi convaincre le front-office de Boston qui a même essayé de le démarcher avant les playoffs 2019 ! Aujourd’hui, Daniel Theis et Vincent Poirier sont ainsi référencés en matière de défense au poste 5.
« Je pense qu’il a fait un grand bond lorsqu’il est passé de la France à l’Espagne », a poursuivi Austin Ainge qui estime qu’entre 15 à 20 joueurs d’Euroleague deviennent « NBA Ready » chaque année. « Il a aussi joué avec de bons arrières passeurs et a vraiment progressé. Les entraîneurs ont été très élogieux à l’égard de son QI Basket. Aujourd’hui, il est beaucoup plus fort, même s’il était déjà proche. Son niveau de jeu a beaucoup augmenté, et c’est juste un joueur qui semble toujours savoir où se trouver en défense, comment lire les pick-and-rolls. Il est devenu beaucoup plus fort là-dessus ».