« On se bagarre pour obtenir ce que nous voulons améliorer, en utilisant toutes les méthodes dont on dispose ». Bria Hartley, la joueuse du New York Liberty, donne le ton. À la fin de la saison WNBA en cours, en octobre prochain, l’accord collectif se termine et doit ainsi être renégocié.
Et l’une des « méthodes » évoquées par plusieurs joueuses WNBA est de ne pas reprendre la compétition si elles n’obtiennent pas ce qu’elles souhaitent. En l’occurrence de meilleures conditions salariales.
« La réalité est que nous devons vivre », formule Sue Bird, vice-présidente de l’association des joueuses. « Le syndicat a souligné quelques points, des secteurs où nous voulons un vrai changement, et le salaire est le n°1. »
L’AP rappelle que le salaire de base dans la ligue féminine tourne autour de 75 000 dollars, en comparaison avec les 838 000 dollars qu’un rookie peut toucher au minimum en NBA. Un écart abyssal observé de près par Terri Carmichael Jackson, directrice des opérations de l’association des joueuses WNBA et maman de Jaren Jackson Jr. Ce dernier touchera près de 7 millions de dollars pour sa deuxième saison dans la ligue.
Le souci est que la WNBA génère beaucoup, beaucoup moins de revenus que son équivalent masculin. Adam Silver assurait même récemment qu’en moyenne, la ligue féminine perdait 10 millions de dollars par an. La nouvelle patronne de la ligue, Cathy Englebert, recrutée pour son expérience économique, a du pain sur la planche.