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Equipe de France : Paul Lacombe, un soldat « qui connaît son rôle »

Elément clé de la campagne de qualification des Bleus pour la Coupe du monde, Paul Lacombe doit encore gagner sa place parmi les 12 qui iront en Chine. Mais le bon soldat est prêt.

À tout juste 20 ans, Paul Lacombe devient champion de France sous les ordres d’un certain Vincent Collet. Les deux hommes se connaissent très bien et le technicien français sait tout ce qu’est capable de faire le natif de Vénissieux sur un terrain de basket. C’est pour cette raison, qu’il est le seul joueur de Jeep Elite dans le groupe.

Pour Basket USA il a accepté de parler de son rôle dans l’équipe mais aussi de ses six finales de championnat de France perdus. Sans oublier de son avenir qui se dessine loin des parquets français.

Paul, le stage a commencé depuis lundi. On sent que l’équipe monte en puissance au fil des jours.

La vie de groupe est top. Un superbe groupe de joueurs avec une très bonne mentalité. Personne n’est renfermé sur soit, tout le monde parle avec tout le monde et c’est super cool. Le groupe vit bien, c’est une certitude. Aux entrainements, ça commence à être un peu dur mais c’est ce qu’on voulait. Les jambes commencent à être un peu lourdes, mais je pense que nous sommes vers le bon chemin. On progresse de jour en jour, on joue de mieux en mieux ensemble, c’est encourageant pour la suite.

Commencer le stage à Pau, dans une petite ville, aide aussi à former cette vie de groupe.

Oui tout à fait. Honnêtement, c’est l’idéal, comme la ville n’est pas grande ça laisse moins de tentations. Plus focus sur le basket, la salle est belle et grande, tous les infrastructures sont parfaites notamment au niveau de la récupération. La salle de musculation n’est pas la meilleure mais il y a de quoi faire. Le terrain est tout nouveau et surtout l’hôtel où on dort est parfait. C’est l’idéal pour commencer une préparation. On reste concentré sur notre objectif commun.

« Je suis le seul représentant de la Jeep Elite et j’en suis fier »

Vous êtes le seul joueur de Jeep Elite et vous avez aussi fait les campagnes de qualification. Dans cette équipe, il y a des stars et des joueurs de devoir. Quel est votre rôle dans cette équipe ?

Je pense avoir la capacité à jouer et à m’adapter à ce que me demande le staff. Je sais qu’il y a des joueurs qui vont avoir tendance à jouer de façon un peu plus individuelle car ils ont les capacités à faire des différences et ce sera à moi de tout donner pour être présent en défense, aux rebonds offensifs et donner des solutions sans ballon. Défensivement, je ne cesse de progresser, je me sens de mieux en mieux. Offensivement, tout dépend avec qui je joue. Si je suis sur le terrain avec Thomas Heurtel, je serais plus un relai alors que si je suis avec Andrew Albicy, j’aurais plus de responsabilités en attaque. Mais je connais mon rôle et je vais faire en sorte de le respecter au maximum. Je suis le seul représentant de la Jeep Elite et j’en suis fier. J’ai reçu beaucoup d’encouragement de la part de mes confrères. C’est significatif et je veux leur rendre honneur tout au long de cette campagne.

Est-ce que le fait de ne pas avoir une place garantie dans les 12 procure chez vous un sentiment de stress ou de pression ?

Forcément un peu de pression, mais peu de stress. Quand je suis moins bien, ça me préoccupe un peu, parce je sais que tout est un peu plus regardé que d’autres qui ont leur place dans le groupe. Mais c’est quand même beaucoup de plaisir pour moi d’être là et j’apprends tous les jours. Je sais que je dois être tout le temps à 100% et c’est donc pour ça que je me dois d’être exigeant.

Quand vous étiez au centre de Formation de l’Asvel, rêviez-vous de porter un jour le maillot de l’équipe de France ?

Depuis tout jeune, je rêve de porter le maillot bleu. Les JO, c’est un aboutissement par exemple. Pour tout sportif, à part peut être pour les footeux, faire les Jeux Olympiques reste un moment unique dans une vie. La Coupe du Monde de basket, c’est quasiment la même chose. Je ne sais pas si je serais demain dans les 12 mais de pouvoir y espérer c’est déjà un très grand pas pour moi.

Entendre l’hymne national est déjà un moment très fort pour un sportif français ?

Oui, tous les matchs que j’ai pu faire, où j’ai entendu l’hymne, m’ont procuré beaucoup d’émotion.

« Les gars, prenez-moi dans l’équipe et on sera assuré d’une place en finale et donc d’une médaille »

Pour la sixième fois d’affilée, vous vous êtes incliné en finale de la Jeep Elite. Pas trop dur d’être considéré comme un « chat noir » ?

En arrivant ici, j’ai dit à tout le monde : « Les gars, prenez-moi dans l’équipe et on sera assuré d’une place en finale et donc d’une médaille. » Les gens disent que je suis le chat noir et pour l’instant, je ne peux que leur donner raison. Mais je suis persuadé qu’un jour ça va tourner et que je gagnerais et à ce moment-là on respectera plus ce que j’ai fait. Il y a des gens qui le comprennent, d’autres moins car on vit dans un monde où si tu ne gagnes pas alors tu ne fais pas grand-chose. Mais arriver en finale c’est déjà très dur. Cette saison, par exemple, on a un parcours assez compliqué avant d’arriver en finale. Je laisse les critiques derrière moi. Je sais tous les efforts que j’ai faits pour arriver en finale et je sais aussi que le jour où je vais gagner ça prendra un peu plus d’ampleur.

Est-ce que les lendemains de défaite sont des journées interminables où alors, au contraire, vous arrivez à vite passer au prochain défi ?

Honnêtement, j’ai parlé avec beaucoup de coachs, beaucoup de personnes. Et le discours qui revient est souvent le même : si tu es arrivé en finale, c’est qu’avant tu as gagné des matchs. La défaite fait partie du jeu. Si tu sors du terrain avec la tête haute et si tu penses avoir tout donné alors tu n’auras pas de regrets. Cette saison je n’ai pas été au niveau sur les premiers matchs, mais j’ai tout donné à la fin. Après tu mets les paniers ou tu ne les mets pas, mais je pense qu’à chaque match décisif j’ai tout donné. Après on peut toujours faire mieux, mais je sors toujours avec le sentiment d’avoir tout fait pour aider mon équipe à gagner. Après ce serait mentir que de dire que je n’y pense plus le lendemain. Mais on se dit qu’il va juste falloir continuer à travailler pour gagner le plus vite possible.

« J’ai envie de partir, allez voir ailleurs »

Lyon, Strasbourg et Monaco. Trois belles villes du championnat de France. Est-ce que pour vous, il est l’heure de dire au revoir à la Jeep Elite ?

Franchement, oui. J’ai envie de partir. Allez voir ailleurs. Je pense sincèrement que c’est aujourd’hui ou jamais. Mais je prends mon temps, je veux le bon projet. C’est pour ça qu’aujourd’hui j’ai rien, car j’attends d’avoir une belle opportunité et je sais que je vais l’avoir. Encore plus si j’arrive à être dans les 12. Sur ce que je vois, hormis si tu as 20 ou 21 ans, le championnat de France n’a pas une grande visibilité et je pense que c’est pour ça que j’ai pas de club. Mais je suis persuadé d’avoir ma place dans plusieurs équipes et je vais le montrer très rapidement.

Vous recherchez une place dans une équipe d’Euroleague ou Eurocup ?

Oui ce serait bête de partir de Monaco pour ne pas jouer une coupe d’Europe. Monaco a un très bon coach et peut jouer la gagne en Eurocup. Donc je ne me vois partir pour jouer une compétition inférieure ou être dans une équipe de niveau inférieur. Ce ne serait pas très malin de ma part. Ce que je recherche avant tout, c’est un projet sportif. Je ne pars pas pour gagner plus d’argent.

Partir de la Jeep Elite, c’est aussi pour vous l’occasion de sortir de votre zone de confort ?

Tout à fait. Avant j’avais peur de prendre ce risque-là, mais je suis prêt. Que ce soit ma femme, ma famille et moi. On a envie de connaitre autre chose. J’ai 29 ans, si je ne le fais pas aujourd’hui, je le ferais jamais. Faire une carrière en France, c’est respectable et honorable, mais je pense avoir les capacités de faire autre chose. Je préfère prendre le risque de faire ça et de peut-être me retrouver sans rien que de rester dans la facilité.

Propos recueillis à Pau

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