Durant ses six saisons en NBA, Mirza Teletovic a disputé quatre fois les playoffs, mais pour seulement 19 matchs au total. Le « run » avec les Nets lors de la saison 2013-2014 jusqu’en demi-finale de conférence n’a pas suffi à le faire vibrer : le jeune retraité garde un souvenir assez amer de son expérience dans la grande ligue.
« Quand j’étais en NBA, je trouvais ça très ennuyant » a-t-il ainsi confié à Radio Vitoria en Espagne dans des propos relayés par EuroHoops. « Si tu ne jouais pas pour Golden State ou Cleveland, qui se battaient pour le titre, qu’est-ce que tu faisais là ? À Vitoria, je me battais toujours pour quelque chose : la Supercoupe, la Coupe du Roi, le Final Four de l’Euroleague. Et aux États-Unis, pour quoi ? »
L’année est en effet très longue pour les équipes sans ambitions, c’est pourquoi la NBA réfléchit à l’instauration de tournois en cours de saison régulière. On peut noter que les cartes sont redistribués chaque année à l’intersaison, pouvant faire d’une équipe un favori en quelques transactions, mais cette instabilité peut en effrayer certains.
C’est le cas de Nikola Mirotic par exemple, qui a préféré signer un contrat sur le long terme avec Barcelone plutôt que de continuer à voyager aux quatre coins des États-Unis.
« Il y aura de plus en plus de joueurs à revenir (en Europe) » estime d’ailleurs Mirza Teletovic, qui aimerait que les jeunes Européens réfléchissent à deux fois avant de traverser l’Atlantique. « Je ne comprends pas pourquoi ils décident de partir car ils savent que les trois premières années, tu resteras sur le banc ou en G-League. »
Outre le rêve que constitue la NBA, l’argent est aussi un début de réponse. Car si les clubs d’Euroleague parviennent parfois à concurrencer des franchises NBA pour attirer des joueurs européens de premier plan, l’écart au niveau des premiers contrats professionnels est toujours aussi grand entre les États-Unis et l’Europe.