Michael Porter Jr : « Il y a eu des moments où j’étais prêt à abandonner »

Cette Summer League devait marquer les débuts professionnels de Michael Porter Jr. Malheureusement, l’ailier s’est fait une entorse du genou à la toute fin du dernier entraînement, et on ne le verra donc pas à Las Vegas.

Un contretemps de plus pour l’ailier, ralenti par les blessures depuis des années…

« Je peux être aussi bon que Dieu le veut, si mon corps tient le coup comme je sais qu’il tiendra le coup, et si je travaille comme je sais que je vais travailler », explique-t-il à The Undefeated. « Je veux être l’un des meilleurs joueurs de tous les temps. C’était dingue, tout ce que j’ai vécu. Mais c’est mon but. »

Michael Porter Jr. raconte ainsi que ses problèmes de dos durent en fait depuis ses premiers pas au lycée.

« J’avais des maux de dos normaux lorsque j’étais en seconde. En première, je suis tombé sur le dos pour la première fois. Ça m’a fait mal, mais j’ai essayé de jouer le lendemain, et c’était juste douloureux. Et ça m’a fait mal pendant un moment parce qu’il y avait beaucoup de compensation. Mais j’ai continué à jouer. J’ai continué à jouer comme ça en première, jusqu’en terminale, juste avec des maux de dos qui traînaient. J’ai essayé d’aller voir différents chiropracteurs, j’ai essayé d’aller voir différents thérapeutes, pour m’aider à aller mieux. »

Et l’un d’eux a visiblement fait une mauvaise manipulation.

« J’ai dû simuler beaucoup de choses, parce que c’était difficile de voir tous ces gars contre qui j’ai joué se faire recruter avant moi »

« À Mizzou (la fac de Missouri, qu’il a rejoint en NCAA), je voyais de plus en plus de chiropracteurs, et je me souviens que l’un d’eux a fait un ajustement et que la douleur est passée de mon dos à mes hanches, et je me suis dit : « Que se passe-t-il ? ». Le chiropracteur m’a répondu : « Ce sont de nouveaux muscles qui travaillent ». Et puis il est resté avec moi pendant trois jours, et j’ai remarqué que ma jambe devenait un peu plus petite… Je me suis demandé : « Qu’est-ce qui se passe ? » J’ai donc essayé de sauter à l’entraînement sur ma jambe gauche et je n’ai pas pu sauter aussi haut. C’est là que j’ai su que quelque chose n’allait pas du tout, et c’était la veille de notre premier match contre l’Iowa State. C’était la chose la plus effrayante que j’ai connue ».

De quoi jeter l’éponge après deux minutes face à Iowa State et se faire opérer, manquant quasiment l’intégralité de sa saison universitaire. De quoi aussi effrayer la plupart des équipes NBA, alors qu’il étonnait annoncé comme un possible premier choix de Draft au lycée et qu’il a finalement été choisi par Denver en 14e position.

« Il y a eu des moments où j’étais prêt à abandonner. Il y a eu des jours très, très sombres. Je ne vais pas mentir ».

Comme le soir de la Draft où, un peu comme Bol Bol cette saison, il a dû patienter beaucoup plus longtemps que prévu avant d’être appelé par Adam Silver, ses problèmes de dos refroidissant tout le monde.

« Je pourrais dire que c’était juste une bénédiction d’avoir été choisi et tout ça. Mais pour être tout à fait honnête avec vous, ce jour-là n’était pas comme je l’imaginais. Je l’imaginais comme le plus beau jour de ma vie, plein d’enthousiasme, et avec encore plus d’enthousiasme après avoir été choisi. Mais j’ai aussi dû simuler beaucoup de choses, parce que c’était difficile de voir tous ces gars contre qui j’ai joué se faire recruter avant moi. Et ce qui était encore pire, c’est que j’étais assis sur cette chaise en ayant mal. C’était avant ma deuxième opération. J’avais mal, et c’était dur. C’était une période difficile. J’ai tenu ma mère dans mes bras et j’ai pleuré. C’était dur. »