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Le Magic de 2009, un des marqueurs de l’évolution du jeu

Comme d’autres avant elle, l’équipe d’Orlando dirigée par Stan Van Gundy a participé à l’explosion tir extérieur, arme devenue incontournable dans le basket moderne.

Lorsqu’on évoque les équipes qui ont le plus incarné le basket tel qu’il est pratiqué aujourd’hui au plus haut niveau, faisant la part belle au tir à 3-points comme le font les Warriors de Stephen Curry ou les Rockets de James Harden, on pense d’abord au « Run TMC » de Golden State (Tim Hardaway, Mitch Richmond et Chris Mullin), aux Rockets de Sam Cassell, Kenny Smith et Vernon Maxwell dans les années 90 ou encore au « run and gun » des Suns coachés par Mike d’Antoni entre 2003 et 2008.

Une autre formation a apporté sa pierre à l’édifice en la matière : le Magic de 2009. Avec quatre shooteurs pour épauler un Dwight Howard au sommet de sa forme, Orlando a tout de même écarté les Cavs de LeBron James pour atteindre la finale NBA cette année là, tombant 4-1 face aux Lakers de Kobe Bryant et Pau Gasol.

Pas une question de philosophie

Le jeu développé par la franchise floridienne n’a peut-être pas autant marqué les esprits que ses illustres aînées. Cette année-là, le Magic a pourtant scellé un nouveau record de 3-points inscrits dans un match, le 13 janvier 2009, avec 23 tentatives converties, lors d’une large victoire à Sacramento (139-107). Un fait notable puisque depuis que la ligne à 3-points avait été mise en place, trente ans plus tôt, aucune équipe n’avait réussi à en inscrire plus de 21 dans un match. Or depuis cette date, le record est tombé à 18 reprises !

Ce manque de reconnaissance est peut-être dû au fait, comme le rappelle le coach de l’époque, Stan Van Gundy, que le Magic s’est d’abord adapté aux forces en présence plutôt que de répondre à une vraie philosophie de jeu.

« Il n’y a jamais eu de réunion où on a dit : « Voici la façon dont ce sport devrait être joué ». Maintenant, tout le monde connaît l’importance des stats avancées, de l’efficacité des tirs, on le savait même à cette époque. Mais personne n’avait vraiment franchi le pas en prenant énormément de 3-points. D’ailleurs, quand j’y repense aujourd’hui, je me dis qu’on shootait vraiment peu comparé à ce qui se fait aujourd’hui. Vraiment peu », rappelle-t-il à The Ringer alors que son équipe prenait 26 tirs à 3-points par match en 2008-2009, soit près de 20 de moins que les Rockets cette saison…

L’effectif de l’époque était en effet fourni en snipers et Stan Van Gundy aurait eu tort de s’en priver. Il concocte alors une attaque « en fer à cheval » avec des shooteurs référencés comme Jameer Nelson (36.8% d’adresse à 3-points en carrière, 45.3% cette saison), un certain rookie nommé Courtney Lee, et deux tandems de choc : JJ Redick et Mike Pietrus pour compléter l’arrière, Hedo Turkoglu et Rashard Lewis pour les postes 3-4. En point de fixation, dévoreur de rebond, force de dissuasion, Orlando peut compter sur un Dwight Howard qui règne alors en maître au poste 5 et un tandem Tony Battie-Marcin Gortat pour l’épauler en sortie de banc.

« On n’a jamais parlé d’un certain nombre de tir à 3-points, ou d’en prendre beaucoup », poursuit Stan Van Gundy. « Ce dont on parlait, c’était d’attaquer le panier, la peinture, en maintenant de l’espace. De façon à ce que si quelqu’un vienne en aide sur Dwight, on puisse envoyer le ballon derrière la ligne à 3-points. À partir de là, tout le monde avait le feu vert. Soit l’équipe adverse laissait de la marge de manœuvre à Dwight dans la peinture, soit elle nous laissait des opportunités ouvertes à 3 points ».

Courtney Lee résume l’idée : « Si tu étais ouvert à 3-points et que tu ne prenais pas le tir, on te faisait sortir ».

Le « quatre à l’extérieur, un à l’intérieur » devenu à la mode

Membre du staff du Magic, David Steele a vu de nombreuses franchises NBA adopter la même configuration, avec la recherche de toujours plus de spacing comme objectif : « C’est une combinaison habituelle qu’on voit aujourd’hui », explique-t-il au sujet du « quatre à l’extérieur, un à l’intérieur ». « Avec un pivot qui peut poser des écrans, finir au cercle et une flopée de bon shooteurs pour l’entourer », prenant exemple sur les Rockets avec Clint Capela.

Le cocktail est explosif, entre les qualités de snipers des uns, le QI Basket de joueurs comme Jameer Nelson et Hedo Turkoglu, l’impact physique d’un Dwight Howard, et permet donc au Magic de terminer troisième de la saison régulière et de rallier la finale, au terme d’une finale de conférence épique face aux Cavs.

Au-delà de l’importance fondamentale de Dwight Howard, l’apport du duo Turkoglu/Lewis a été crucial. Le Turc est ainsi au sommet de son art en tant que « point forward », ailier créateur et Rashard Lewis, décalé au poste 4 par Stan Van Gundy la saison précédente, joue un rôle primordial dans la quête de « spacing » chère à son coach.

« Hedo n’avait pas la force physique ou le talent d’un Giannis Antetokounmpo, mais c’était un gars de 2m10 qui pouvait manier et passer le ballon comme un meneur et tirer à 3-points », glisse Stan Van Gundy. « Encore à ce jour, il est sur une petite liste de gars capables de faire ça, il n’y en a pas eu des tonnes dans l’histoire de la ligue ».

Une seule finale, et c’est déjà le début de la fin

Le système semble infaillible et finit bien souvent par rendre fous les équipes adverses selon les mots d’Adonal Foyle, également dans l’effectif à l’époque.

La belle histoire s’arrête tout de même en finale NBA, face aux Lakers de Kobe Bryant et de ses glorieux lieutenants : Pau Gasol et Andrew Bynum pour contenir Dwight Howard et le tandem Ariza-Odom pour déjouer les plans de la paire Turkoglu-Lewis. Après avoir complètement manqué le Game 1 (100-75), le Magic a réussi à jouer dans les yeux avec l’armada californienne et regrette encore ce alley-oop au buzzer manqué de peu par Courtney Lee dans le Game 2. « Si on me donne ce tir dix fois, je le mettrais neuf fois. J’ai juste manqué », regrette encore l’intéressé qui se demande encore s’il n’a pas sauté « un peu trop tôt ».

Après le départ d’Hedo Turkoglu, l’été suivant, Orlando a tenté de rebondir en prenant Vince Carter et Matt Barnes, en intronisant un autre poste 4 shooteur digne de ce nom (Ryan Anderson), l’associant à un autre ailier fort plus physique (Brandon Bass). La saison est une réussite (59v-23d pour la deuxième année de suite), mais le Magic bute cette fois en finale de conférence face à Boston, sans solution face aux problèmes de fautes de Dwight Howard et de discrétion chronique de Vince Carter.

Difficile de dire ce qu’aurait donné ce Magic si l’équipe était restée en l’état, avec Hedo Turkoglu. Ce qu’on peut dire en revanche, c’est que dix ans après cet épisode fulgurant, la pratique du basket en NBA a définitivement évolué et que la stratégie mise en place par le staff de la franchise floridienne a sans doute joué un rôle dans cette évolution.

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