Ron Artest champion NBA grâce à sa thérapie

Actuellement assistant coach en charge du développement des joueurs aux South Bay Lakers, Ron Artest va être mis à l’honneur vendredi soir à travers un documentaire retraçant son histoire, à l’occasion du mois dédié à la sensibilisation à la santé mentale aux Etats-Unis.

De 2004 à 2010, son chemin de croix

Intitulé « Quiet Storm: The Ron Artest Story », celui-ci traitera notamment des problèmes psychologiques qu’il a pu rencontrer, le joueur ayant eu à vaincre ses démons, son comportement colérique, à fleur de peau, symbolisé par la bagarre générale provoquée en novembre 2004, rebaptisée « Malice at the Palace », qui a fortement nui à sa réputation et lui avait coûté d’être suspendu pour le reste de la saison.

Pour cet ancien gamin sorti du Queens (voisin de palier du rappeur Nas), la thérapie a été salvatrice et l’a aidé à trouver la paix intérieure, au point de l’inciter à changer son nom « Ron Artest » en « Metta World Peace » en 2011. Sans l’aide de professionnels de la santé mentale, il n’aurait peut-être pas été le héros du Game 7 de 2010 qui lui a offert le seul titre NBA de sa carrière.

« Je n’aurais pas pu faire face à l’adversité. Je me serais fait expulser », a-t-il confié au sujet de la finale face aux Celtics remportée grâce à son 3-points à une minute de la fin. « J’aurais probablement provoqué une bagarre ou fait quelque chose de stupide. Je ne pense pas que l’ancien Ron Artest aurait été prêt pour cette finale ».

Metta World Peace a trouvé la paix

Après son tir victorieux, il a cette fois adressé des bisous aux fans du Staples Center. On est bien loin des crochets du droit destinés à ceux du Palace of Auburn Hills quelques années plus tôt.

Pour soutenir la cause de la santé mentale, il a par la suite vendu sa bague de champion aux enchères. Sans aucun regret. « Pourquoi ne l’aurais-je pas fait ? Je ne porte plus de bijoux de toute façon », ajoute-t-il.

Le documentaire est marqué par le témoignage de son père, qui l’a entraîné sans relâche durant son enfance et pour qui concéder un lay-up était quelque chose de tout bonnement interdit. Une bonne partie traite aussi de la bagarre de 2004 et de sa relation avec Jermaine O’Neal, qui lui en a longtemps voulu pour son coup de sang qui a fait voler les ambitions des Pacers en éclats.

À 39 ans, Ron Artest vit aujourd’hui en paix et souhaite que les gens qui ont traversé les mêmes tracas puissent eux aussi être aidés. « Même si je ne peux pas remonter le temps, je peux toujours rêver, je peux toujours imaginer ce qu’aurait été ma vie si j’avais pu avoir une autre attitude », conclut-il.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.