Après un round d’observation d’une bonne minute, c’est Nikola Jokic qui ouvre les hostilités sur un drive musclé dans une ambiance incroyable. On se demandait si les jeunes Bryn Forbes et Derrick White allaient supporter la pression, mais ils font mouche d’entrée, et le match est lancé (6-6). À San Antonio, la tactique est claire : laisser Nikola Jokic au large comme créateur. C’est un choix et le Serbe multiplie les passes décisives. Comme celle pour Paul Millsap dans le corner pour donner quatre points d’avance (17-13).
À San Antonio, on écarte le jeu pour mieux prendre les intervalles, et c’est Marco Belinelli qui s’engouffre dans la brèche (17-17). On retrouve l’Italien dans le corner. Une feinte pour envoyer son défenseur dans le public, et il plante le 3-points pour donner l’avantage aux Spurs (22-19). San Antonio fait dans le très propre avec peu de shoots manqués, peu de balles perdues, et quand Rudy Gay loupe son 3-points, LaMarcus Aldridge s’arrache au rebond offensif pour mettre dedans. Après 12 minutes, les Spurs sont devant (25-20).
Les Spurs en démonstration
La justesse des Spurs est impressionnante. Les systèmes sont exécutés à la perfection, et sur une touche, DeRozan donne sept points d’avance (29-22). À Denver, Paul Millsap prend le jeu à son compte. Il dribble, provoque Jakob Poeltl, mais ça manque de mouvements et de passes. San Antonio maîtrise toujours son sujet avec ce diable de White pour répondre à un 3-points de Malik Beasley (35-29). Bryn Forbes l’imite avec une merveille de fadeaway et Denver est au bord de la rupture (41-31). Tout est simple côté Spurs, et chaque attaquant a plusieurs possibilités en attaque. C’est l’inverse à Denver où Jokic loupe même des choses simples.
Les Spurs maitrisent le tempo en attaque, la défense lit parfaitement le jeu des Nuggets, et Rudy Gay donne 12 points d’avance sur un drive presque facile (47-35). C’est finalement le feu follet Will Barton qui apporte une étincelle.
Jokic est toujours au large. Le Serbe ne regarde même pas le cercle, et c’est son coéquipier qui agresse la défense (47-41). Mais les Spurs ne paniquent pas, et ils déroulent leur basket. C’est Gay, avant la pause, qui punit les Nuggets avec deux 3-points. Le premier sur un simple pick-and-roll, et le second dans le corner. San Antonio a repris 10 points d’avance (55-45). Sur un dernier drive solitaire de Jamal Murray, les Nuggets rejoignent la pause avec huit points de retard (59-51).
Jokic en triple double
Au retour des vestiaires, Barton crée beaucoup de problèmes aux Spurs, mais White nous gratifie carrément du plus beau dunk de cette première journée avec un poster sur Paul Millsap. Avec la faute (64-59) ! Malgré ce dunk, la qualité du jeu est moindre. Les deux équipes en sont à 5 sur 25 aux tirs pour débuter cette mi-temps (66-59). C’est finalement Aldridge qui redonne de l’air aux Spurs. D’abord sur un rebond offensif au milieu d’une forêt de bras, puis sur un panier à 6 mètres sur un pick-and-pop qui laisse Jokic à deux mètres (70-61). Avouons aussi que les Spurs ont un peu de chance comme sur ce panier de Gay qui rebondit trois fois sur le cercle avant de rentrer.
Derrière, Beasley se prend pour White et il grimpe sur Davis Bertans ! Son dunk est raté à cause de la faute du Letton mais la salle prend feu (72-66). Sur un dernier panier de Plumlee, Denver est revenu à quatre points (72-68). Le tandem Forbes-White a disparu de la circulation, tandis que Jokic est à deux points du triple double !
La défense de Denver a clairement haussé le niveau. Il n’y a plus de paniers faciles pour San Antonio, et c’est aux lancers que DeRozan redonne un peu d’air (75-68). Denver loupe plusieurs occasions de se rapprocher à une possession, et c’est Poeltl qui sanctionne à zéro degré (81-75). C’est du basket de playoffs avec beaucoup de contacts et désormais beaucoup de lancers. Les Nuggets en laissent en route… et c’est finalement Torrey Craig qui fait mal aux Spurs avec deux réussites à 3-points (83-80). Derrière, sur un lay up à 30 centimètres du cercle, Jokic enregistre son premier triple double en playoffs (88-84). Denver joue « grand » et les Spurs restent au large, incapables de s’approcher du cercle.
Murray se troue au plus mauvais moment
Les défenses sont en place, et chaque panier est un exploit, comme celui de DeRozan au poste (90-87), ou ce 3-points de Bertans (93-87). À chaque fois que Denver recolle au score, les Spurs climatisent la salle, et c’est au tour de Patty Mills de jeter un froid sur un step back (95-89). Mais derrière, ce sont les premières boulettes des Spurs : Rudy Gay prend un rebond défensif, mais Murray le lui arrache des mains et marque avec la faute. Puis DeRozan perd un ballon (95-92). Les Nuggets sont plus agressifs vers le cercle, et Harris rapproche un peu plus les Nuggets sur des lancers. Puis Murray, près du corner, fait exploser la salle en ramenant Denver à -1 (97-96). Il reste 90 secondes à jouer…
Les Nuggets ont la balle pour passer devant mais Murray balance un airball, puis Jokic perd un ballon sous le cercle. En face, White y va aussi de son airball, et DeRozan loupe un panier à 4-5 mètres. Rebond Denver. Il reste 14 secondes à jouer.
Les Nuggets vont-ils réaliser le hold-up ? Jamal Murray se retrouve seul à 5 mètres, et il rate ! Aldridge prend le rebond, met ses lancers (99-96). Denver a encore huit secondes pour égaliser mais Murray, encore lui, perd un ballon au milieu de terrain. C’est White qui finit le boulot sur la ligne, et San Antonio s’impose 101-96 pour prendre l’avantage du terrain.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.