Chris Webber est un quintuple All Star, grassement payé, en l’occurence quelque 40 millions de dollars sur cette année et la suivante. Autant dire que rester sur le banc lors des quatrième quart-temps est très peu de son goût. En NBA, le salaire fait le temps de jeu et pour avoir été une de ses stars au début des années 80, Maurice Cheeks connaît ce postulat incontournable de la Grande ligue. Il y est pourtant fortement insensible.
Alors que le Web’ peine à retrouver son niveau de jeu de la saison dernière (10,3 pts à 37% en 30 minutes contre 20,2 pts à 48% et 9,9 rbds en 38 minutes sur 75 matches, son plus grand total depuis six ans), le coach des Sixers vient de laisser hors jeu deux rencontres de suite dans le dernier quart-temps, quand tout se jouait. « Je ne vais pas longtemps continuer comme ça, je n’aime pas ce rôle« , se fâchait l’ailier au Sacramento Bee après un match face à Seattle. Il est de fait allé voir illico le président de la franchise Billy King, sans que l’on sache si un trade a été envisagé. « Nous sommes concentrés sur l’équipe et Chris est une partie importante du collectif. Maurice prend des décisions à chaque match qu’il croit les plus justes pour faire gagner l’équipe et optimiser son rendement. Je ne peux que le soutenir dans cette démarche« , a déclaré King, plutôt enclin, logiquement, à défendre son coach que sa star vexée. On devrait fournir un abonnement Basket USA à Web’ pour qu’il aille jeter un oeil sur les propos de Boris Diaw, ça lui ferait pas de mal !