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Kwame Brown : la confiance est un cri qui vient de l’intérieur

Pas facile d’être Kwame Brown…

Depuis 10 ans, il subit raillerie sur raillerie. Une décennie de moquerie. Près de 3 650 jours d’une vie éternellement rattachée à ce jour maudit du 27 juin 2001.

Mais à 28 ans, toujours sous la coupe de Michael Jordan, l’ancien numéro 1 de la draft semble enfin faire décoller sa carrière.

Estampillé numéro 1

Michael Jordan est sur l’extrême fin de son immense carrière. Il commence à passer l’arme à gauche ; comprenez, il devient peu à peu décideur dans la ligue qui l’a couronné star ultime, et qu’il a tenu durant plus d’une décennie en haut de l’affiche. Il inaugure sa seconde carrière par un bide retentissant dénommé Brown. 10 longues années durant lesquelles Kwame a traîné sa grande carcasse estampillée numéro 1 de la draft alors même qu’il savait à peine lacer ses chaussures à sa sortie de lycée en Georgie.

Rapidement enseveli par le magma médiatique, mal aiguillé par un coaching staff des Wizards peu inspiré, mis sous pression constante par l’ombre envahissante du meilleur joueur de tous les temps, Brown résumait la recette du désastre en NBA. Lycéen sans grande éducation lancé dans le grand bain sans ses flotteurs, il luttait seul contre vents et marées. L’ouragan pointant à l’horizon lorsque son contrat rookie prenait fin, après quatre saisons de galère dans la capitale fédérale.

« A ce moment-là, les gens ne lui ont pas donné ce dont il avait le plus besoin : de la confiance. Pour moi, c’est la clé, et particulièrement pour un jeune garçon comme lui qui arrive dans la ligue à 18 ans. Il faut lui dire qu’il est capable de jouer. Ça lui laisse une chance. Je pense que c’était une grosse partie du problème  [à Washington] » confiait Silas.

En 2004, il terminait néanmoins la saison avec une production statistique tout à fait honnête de 11 points et 7 rebonds de moyenne sur 74 matchs dont 57 en tant que titulaire. Mais là encore sévissait le fantôme de la draft, ces statistiques ne suffisent pas pour un premier choix.

Naviguant à vue après son passage à Los Angeles d’où il partait dans l’échange contre Pau Gasol mais où il revenait également après simplement 15 rencontres dans le Tennessee, il passait deux années bien mornes à Detroit. Il ne faisait pas oublier les Bad Boys et encore moins le vieux Ben Wallace qui lui aussi revenait en chair et en os pour lui prendre son temps de jeu.

Jordan 2.0

A l’été 2010, les Bobcats de Jordan (seul propriétaire noir d’une franchise NBA) cherchent à renforcer leur jeu intérieur après avoir été littéralement « blitzé » par le Magic de Dwight Howard. Larry Brown souhaite, fidèle à ses habitudes, récupérer des vétérans mais Erick Dampier, le seul véritable poisson de taille à encore nager en eaux libres, ne veut pas accoster en Caroline du Nord. Jordan se décide alors de faire un clin d’œil à sa propre histoire.

Il choisit de signer un contrat d’un an au minimum syndical (1,3 millions par an en raison de son ancienneté) son ancienne sirène de Washington. Kwame Brown commence par se blesser à la cheville. Il rate la présaison et une dizaine de matchs et subit ensuite les foudres du coaching militariste de son homonyme Larry. Une fois ce dernier expulsé, il trouve en Paul Silas un « players coach », un entraîneur qui fait dans le dialogue, et à la manière d’un Don Nelson, donne le pouvoir aux joueurs dans la gestion des temps forts.

Sans faire de bruit – il a suffisamment été hué par le passé, ce bon Kwame assure son boulot dans la peinture. Encore lesté de quelques kilos superflus (122 kg pour 2,11m), il recommence cependant à jouer et à « produire ». Sur les 7 derniers matchs, il tourne à un double double de moyenne avec 10 points et 10,5 rebonds. Sa sortie à 13 points et 18 rebonds dans la victoire contre Sacramento a été particulièrement bruyante.

« Il s’améliore, je peux vous le dire. » s’exclame Paul Silas. « Il peut shooter avec ce petit jump shot. Il met ses layups maintenant. Aux lancers-francs, il s’est largement amélioré. Sa défense et ses rebonds feront toujours partie de son jeu, mais dans les autres aspects qui ne l’étaient pas, il est productif maintenant. »

Force de l’intérieur

D’ailleurs, il n’est pas innocent de constater que Brown cumule cinq matchs à plus de trente minutes et autant de totaux en doubles digitales aux rebonds. Monstre physique du même ordre que Shaq – qui l’aime bien (voir la vidéo ci-dessous) – ou plus proche de nous que Kevin Séraphin, Kwame n’a encore que 28 ans. On a tendance à l’oublier. Il entre dans une maturité physique qui déteint enfin positivement sur son basket. Lui-même a décidé de ne plus se soucier du passé.

« Tu ne peux pas voir ce qui arrive en face de toi si tu regardes toujours en arrière. » raconte Kwame. « Si je veux te faire sortir par cette porte et revenir ici, tu vas te prendre la porte en pleine tête. Je ne veux pas vivre ça. Je laisse les autres regarder en arrière pour moi. Je laisse les autres parler de ce que j’ai ou pas accompli dans ma carrière. Moi je continue à avancer. »

Dans une carrière déjà longue de 9 saisons, Brown se sert de cette nouvelle opportunité pour jouer (« que ce soit Michael ou un autre » précise Kwame) et prouver qu’il a toujours eu le niveau pour être un bon joueur dans cette ligue. Et dans l’affaire, ce sont les Bobcats qui récoltent les fruits avec une bonne série de 10 victoires sur 16 rencontres sous l’ère Silas. Et le nouvel air que respire Kwame depuis ne lui est que bénéfique.

« Sa confiance est bien plus haute en ce moment : il se sent plus libre, il parle, il se marre, il chambre. Avec des mecs comme lui qui ne parle pas énormément, je regarde souvent s’ils commencent à parler un peu plus, à rigoler et simplement à partager de bons moments. Et en ce moment, c’est ce qui se passe pour lui et ça l’aide énormément. » conclut Paul Silas.

Le calin du Shaq

Bonus: un petit poster sans virulence aucune (« don’t cry for me Argentina… »)

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