La Draft mythique de 2003, Luol Deng aurait pu en être. Il aurait pu imiter LeBron James et gagner la grande ligue sans passer par la case universitaire. À l’époque, les règles permettaient encore aux lycéens de faire le grand saut.
Tandis que Dwyane Wade, Carmelo Anthony et les autres faisaient leurs premiers pas en NBA, Luol Deng a finalement préféré rejoindre Duke pour une saison universitaire unique. « Les gens disent que j’aurai dû y aller (directement en NBA) mais je savais que j’avais besoin de l’université », livre aujourd’hui le vétéran des Wolves.
Ce genre de situations devraient se reproduire dans les années à venir, si la NBA décide d’abaisser l’âge d’entrée dans la ligue à 18 ans, au lieu de 19 ans à l’heure actuelle. Malgré son choix de l’époque, Luol Deng, élu dans le premier cinq des rookies 2005, semble favorable à la fin du « one-and-done ».
« Les gens n’y croient peut-être pas mais je pense que cela peut vraiment avoir un impact positif sur le jeu. Vous avez beaucoup de lycéens aujourd’hui, à qui on dit qu’ils sont des « one-and-done ». Et quand ils vont à l’université, ils peuvent tourner peut-être à moins de 10 points par match sans être vraiment concentrés sur leur développement. »
Pour son coéquipier, passé lui aussi à Duke pour une saison universitaire, Tyus Jones, la décision de se présenter à la Draft doit dépendre du joueur.
« J’ai tiré profit de ma saison unique à Duke et je ne l’échangerais pour rien au monde. Mais je pense que ce doit être la décision des joueurs, s’ils veulent le faire ou s’ils se sentent prêts pour la NBA dès leur sortie de lycée. Je crois que cela n’aurait aucun impact du tout pour le jeu universitaire. »
Outre Luol Deng et Tyus Jones, les Wolves comptent d’autres joueurs à la saison universitaire unique, comme Karl-Anthony Towns (Kentucky) ou encore Andrew Wiggins (Kansas). Pour ce dernier, cette année universitaire avant de passer de professionnel peut être un « gros risque ». Alors autant ne pas « l’imposer ».
« Si tu te blesses, tu peux ruiner ta carrière de basketteur, et potentiellement tout ce que tu avais prévu pour le futur peut s’évaporer avec une blessure », lâche l’ancien coéquipier de Joel Embiid à Kansas.
Une déclaration qui fait bien sûr écho à la récente blessure de Zion Williamson, qui ne devrait malgré tout pas mettre sa carrière NBA en péril. Andrew Wiggins n’oublie sans doute pas que, quel que soit le contexte de jeu (lycée, NCAA, NBA, sélection nationale…), le risque blessure, et ses conséquences, est inhérent à tout sportif de haut niveau…