Depuis 2008, les Kings n’avaient passé que deux fois la barre des 30 victoires. Ils l’ont déjà atteinte cette saison alors qu’il reste 25 matchs à jouer !
Personne ne s’y attendait à la rentrée, mais Sacramento n’a jamais été aussi proche des playoffs depuis sa dernière participation il y a 12 ans, la plus longue disette de la ligue. Personne… sauf le perfectionniste De’Arron Fox.
« Même avant le début de saison, j’avais le sentiment qu’on pouvait aller en playoffs », assure-t-il chez Sports Illustrated. « On a bien commencé avec un 6-3, tout le monde est devenu fou. Maintenant on a 30 victoires, mais on pourrait en avoir 35. On a donné deux matchs à Denver, on a gâché 17 points d’avance contre Portland, on en a perdu deux autres de justesse contre Golden State. On a fait beaucoup de cadeaux. »
Une flamme ravivée à Sacramento
« Mais on a montré qu’on pouvait faire jeu égal avec les cadors » aurait-il pu ajouter, alors que les Kings, neuvièmes, n’ont que quatre victoires de retard sur le quatrième à l’Ouest. Emmenés par un duo qui a mûri plus vite que prévu, les Californiens s’éclatent dans cette NBA très rythmée, entre un De’Aaron Fox hyper athlétique et un Buddy Hield tireur d’élite.
« On s’appuie sur nos qualités », décrit ce dernier. « On tire en transition pour avoir des paniers faciles. De’Aaron est tellement rapide balle en main. Quand on court tous les deux, il faut choisir la peste ou le choléra. Vaut-il mieux me laisser seul à 3-points ou le laisser lui aller au cercle ? »
« On est une équipe qui court, qui se bat, donc si vous aimez le basket, vous êtes obligés d’aimer les Kings » résume l’autre pendant de ce binôme qui a ravivé la flamme à Sacramento, et qui s’appuie sur une ambiance générale festive : le public est de nouveau prêt à s’embraser pour ce jeune groupe, frais et insouciant.
« On aime ce qu’on a dans le vestiaire, et c’est très important dans cette ligue », juge Bogdan Bogdanovic, sixième homme à 14.8 points par match. « On en parle beaucoup et on veut garder ça le plus longtemps possible. »
De’Aaron Fox : « Si on ne fait pas les playoffs, ce sera un échec »
Les départs d’Iman Shumpert, Zach Randolph et Justin Jackson ont été à ce titre des coups durs, mais ils font partie d’une stratégie qui prouve que les Kings ont franchi un cap : en récupérant Harrison Barnes, Alec Burks et Corey Brewer, la franchise affiche ses ambitions pour la fin de saison.
« On a beaucoup de bons éléments », constate Marvin Bagley. « J’ai hâte de finir cette course aux playoffs. Je pense qu’on peut faire quelque chose de spécial avec les gars qu’on a ici. »
Très efficace dans l’ombre d’autres rookies dont on parle davantage, Marvin Bagley apporte sa pierre à l’édifice avec 13.3 points et 6.9 rebonds de moyenne en 24 minutes. Tout comme Willie Cauley-Stein, toujours sur courant alternatif mais motivé par sa free agency à venir (12.7 points et 8.5 rebonds) ou Nemanja Bjelica, qui tourne à 9.9 points et 5.8 rebonds.
Reste à voir si Harrison Barnes parviendra à leur donner le coup de pouce nécessaire pour retrouver les playoffs, mais les hommes de Dave Joerger croient dur comme fer à ce Top 8.
« Si on ne fait pas les playoffs, les gens diront : « Oh, bon, ils ont fait une bonne saison ». Nous, en interne, on a le sentiment que si on n’y arrive pas, cette saison sera un échec. On a de grosses attentes envers nous-mêmes », conclut De’Aaron Fox.