Mis au frigo depuis trois semaines, avec un seul match disputé sur la période, Enes Kanter est malheureux et le fait savoir. Mais cette nuit, alors que le Madison Square Garden demandait son entrée en jeu, le pivot a finalement rejoué et il a fêté ça en embrassant le logo au milieu du parquet.
« J’ai juste voulu prouver mon amour », explique-t-il. « C’est compliqué depuis trois semaines évidemment, sur et en dehors des terrains, à cause des problèmes avec le Turquie et ceux liés au basket. Le soutien que les fans m’apportent me touche, j’ai voulu leur envoyer un petit baiser. »
Un baiser suivi d’un airball, et finalement 5 points en 9 minutes dans la onzième défaite de suite des Knicks. Mais l’essentiel était ailleurs : le Turc, qui a demandé son transfert, sait que son avenir ne s’écrit plus à New York, et ne sachant pas jusqu’à quand il va rester, a tenu à marquer le coup.
« Ça faisait longtemps que j’avais prévu de faire ça, j’attendais juste de rejouer. Je ne sais pas combien de temps je vais rester ici. J’était tellement content d’entrer en jeu et de pouvoir montrer aux fans mon amour, peut-être pour la dernière fois. »
« S’ils savaient combien j’aime New York, ils retireraient mon maillot »
Du Enes Kanter dans le texte. Mais attention, ce ne sont pas les réclamations du public qui ont forcé la main de David Fizdale. C’est un choix tactique, assure le coach…
« Les fans ont le droit de faire ce qu’ils veulent. Ils peuvent chanter ce qu’ils veulent. À ce moment-là du match, on ne jouait pas bien au basket. Et j’ai fait ce que je lui avait dit en tête-à-tête : à chaque fois que je peux le faire jouer pour aider l’équipe, je le ferai », décrit l’entraîneur. « C’était l’occasion. »
Avec trois matchs au Garden d’ici le 7 février, la date limite pour effectuer des transferts, Enes Kanter aura peut-être encore une chance de communier avec les fans new-yorkais – s’il ne reste pas jusqu’à la fin de saison. « S’ils savaient combien j’aime New York, ils retireraient mon maillot » clame-t-il.
« Je n’ai aucun problème avec la franchise, aucun problème avec ces joueurs, avec mes coéquipiers, avec les coachs ou la ville. Depuis le premier jour, j’aime cette ville. »