Spencer Dinwiddie, symbole d’une équipe de Brooklyn sans complexe

Si on voulait jouer au petit jeu des comparaisons, on pourrait écrire que Spencer Dinwiddie s’est transformé le temps d’un soir en Stephen Curry, ou même en Tracy McGrady puisque son coup de chaud a eu lieu au Toyota Center.

Alors que les Rockets menaient encore de 13 points à quatre minutes du terme de la rencontre, puis encore 128-122 à moins de 30 secondes de la fin, le meneur remplaçant des Nets a pris feu avec trois paniers à 3-pts pour arracher une prolongation. Le dernier, à un mètre de la ligne, sur la tête d’Austin Rivers et alors qu’il restait dix secondes à jouer, est clairement digne du meneur des Warriors… ou du T-Mac héroïque face aux Spurs en 2004.

« C’était fantastique, incroyable », raconte Kenny Atkinson. « On a un nouveau système : tout le monde dégage. Vraiment, c’était un 1-4 à plat avec l’idée de lui donner de la place. Il fallait jouer vite, pas de système. Il est très fort dans cette situation. »

Auteur de 33 points, Spencer Dinwiddie va inscrire 16 points en six minutes, entre la fin du match et la prolongation pour arracher la victoire. De quoi éclipser l’énorme performance de James Harden en face : « Il a marqué 58 points et on a gagné. C’est important pour notre jeune groupe », insiste le héros de la partie.

« Un grand match avec deux grandes équipes, qui ont joué avec cœur », résume son coach. « On a seulement réussi une action de plus qu’eux. En début de saison, c’était le contraire. On commence à voir le retour sur investissement. C’est un progrès considérable. »

15 victoires sur les 20 dernier matchs !

Depuis le 7 décembre dernier, les Nets ont remporté 15 matchs sur 20. À part Indiana (15-4), personne ne fait mieux. Il faut d’ailleurs remonter à la saison 2012-2013 pour retrouver les Nets à 50% de victoire à ce stade de la saison.

« Devenir une équipe de ce calibre, être dans la course aux playoffs et battre une des meilleures équipes avec peut-être le meilleur joueur de la ligue qui marque presque 60 points, c’est un hommage à ce groupe, surtout quand on observe nos saisons passées », déclare Spencer Dinwiddie.

Quelle est la différence justement entre cette saison et les précédentes ?

« La résilience », assure celui qui a prolonge en décembre dernier. « On l’a montré dans ce match et durant toute la saison. On est décimé par les blessures mais on a trouvé une façon de se ressaisir, de se battre, de gagner et de changer notre saison. »