Comme le dit Tomas Satoransky, tout joueur européen doit faire ses preuves en NBA, peu importe ses réussites ailleurs.
Ainsi, quand un phénomène comme Luka Doncic débarque et met la ligue à ses pieds en moins de deux mois, on peut dire qu’on assiste à un évènement rare, qui peut irriter certains joueurs formés aux Etats-Unis. Dans l’ombre du joyau des Mavericks, Deandre Ayton, numéro un de la Draft, est ainsi éclipsé mais semble ne pas en faire une histoire.
« Ça me gêne un peu », concède tout de même le pivot de Phoenix. « J’ai une famille et des amis qui en parlent constamment. Je les entends. J’essaie de ne pas rentrer dans ce petit jeu. Mais ça me motive un peu. »
Difficile de passer à côté quand on voit les performances du Slovène. Mais là encore, Deandre Ayton lui tire son chapeau, d’autant que les deux rookies sont représentés par la même agence, Bill Duffy’s BDA Sports.
« Je regarde ses matchs tout le temps, c’est monstre », poursuit le Sun. « Parfois, je me demande si c’est un vrai rookie. Il a été professionnel et il a déjà connu ça. Je ne lui parle pas tous les jours, mais c’est cool entre nous. Il y a du respect. Je vois qu’il me soutient sur les réseaux sociaux, qu’il aime mes photos et laisse des commentaires. On a échange nos numéros. »
Pourtant, avec 16.7 points à 60% de réussite et 10.7 rebonds de moyenne, le pivot des Suns a des arguments à mettre sur la table. Pourquoi n’est-il pas si gêné par cette situation ?
« J’ai toujours échappé au radar. Tout le monde sait le type de joueur que je suis. J’imagine qu’ils ne me donnent simplement pas le crédit que je mérite. Je dois bosser très dur pour obtenir tout ce que j’ai. Je ne sais pas pourquoi, mais je me fiche de la situation. Je veux juste gagner. Quand c’est le cas, alors on obtient de l’attention. C’est avec des succès collectifs que les louanges individuelles arrivent. On a besoin de gagner. Je ne me plains pas. »
D’ailleurs, les deux meilleurs rookies de la saison actuelle s’affrontent ce mercredi soir, pour la troisième fois de la saison.