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Interview Clint Capela : « L’énergie de James Harden est contagieuse »

Baigné dans l’euphorie de la victoire en prolongation de son équipe sur le terrain des Warriors, Clint Capela était tout sourire quand nous nous sommes entretenus avec lui après le match.

Dans l’ombre des performances plus incroyables les unes que les autres de son MVP de coéquipier lors du dernier mois, celui que le vestiaire texan surnomme désormais « Swiss Bank », en référence au contrat de cinq ans et 90 millions de dollars qu’il a signé cet été, est tout aussi responsable de la bonne passe des Rockets. Auteur de 29 points, record en carrière égalé, et de 21 rebonds à l’Oracle Arena, le Suisse vient d’enregistrer quatre matchs sur six avec au moins 19 points et/ou 19 rebonds. À l’image de son équipe, il a lui aussi bien rectifié le tir après un début d’exercice difficile.

Avant de prendre la direction de Portland pour le deuxième match d’un back-to-back corsé, le pivot est revenu avec nous sur sa saison. De l’impact que James Harden a sur lui, aux raisons de leur mauvais début de saison, en passant par la densité de la conférence Ouest, sa progression et son affection pour l’Oracle Arena, Clint Capela se livre en long, en large et en travers.

Clint, vous étiez menés de 20 points, et vous revenez pour gagner ce match. Ça en dit long sur le caractère de votre équipe et sur la spirale dans laquelle vous êtes actuellement ?

C’était énorme ! Match de folie. Bien sur, on était à -20 mais à la mi-temps, le message était simple. Ne pas baisser les bras, continuer à jouer et ça allait finir par tourner. Et c’est ce qui s’est passé sur la fin. Personnellement, j’essayais juste d’attraper tous les rebonds. À chaque fois que je vois James jouer aussi dur, tous les soirs, ça me donne de l’énergie. Quand je le vois marquer tous les points comme ça, je me dis qu’il faut que j’essaie de prendre le rebond si jamais il rate. Et s’il rate, je suis là, je peux remonter tout de suite ou trouver le joueur ouvert. Mais ce soir, c’était énorme, énorme !

« Tous les soirs, tu joues contre des joueurs de dingue »

Outre la performance de James Harden et la vôtre, qu’est-ce qui a fait la différence ce soir ?

Pour James et moi, ça fait cinq ans qu’on les joue donc on sait qu’ils vont mettre des gros shoots, on sait que mentalement il faut pas lâcher, peu importe les paniers qu’ils mettent que ce soit sur un pied… C’est pas grave. Tu fais la remise en jeu et tu continues à jouer et à donner le plus d’effort possible. C’est ce qu’on a fait ce soir. On était à -20 mais on a persévéré. En particulier quand je vois James jouer comme ça, je me dis peu importe le résultat, il faut que tu donnes le maximum.

Vous jouez avec James Harden depuis maintenant quatre ans, l’avez-vous déjà vu mettre un tir comme celui pour gagner le match ce soir ?

(rires) Ça fait quatre, cinq ans que je suis avec lui mais un tir comme ça, c’est la première fois. Au dessus de deux gars… Première fois. C’était complètement dingue !

Est-ce que vous êtes désormais habitué à le voir réaliser ce genre de performances ou est-ce que par moment vous vous surprenez à être estomaqué par ce qu’il réalise ?

Il y a des moments, quand je vois les tirs qu’il prend et qu’il met, je me dis c’est pas possible. Mais c’est la NBA. Tous les soirs tu joues contre des joueurs de dingue. Que ce soit James, ou Stephen Curry, ou d’autres joueurs mais j’essaie de rester concentré sur ce que je dois faire et faire abstraction de tout ce qu’ils font. Je sais que c’est la NBA et que nous sommes les meilleurs joueurs du monde mais c’est un truc de dingue. Mais j’essaie de faire mon possible pour ne pas y penser pour pouvoir rester concentré sur mon jeu.

Quand James Harden joue comme ça, est-ce que sa confiance se propage dans toute l’équipe ? 

Pour moi, comme je l’ai dit, ça me donne tellement plus d’énergie. Quand je vois mon coéquipier livrer autant d’effort chaque jour, attaquer le cercle chaque soir avec un telle férocité. Je dois faire pareil. Il est vraiment spécial. Et je pense que grâce à lui, j’ai pu atteindre le niveau supérieur. Son énergie est contagieuse, et parfois quand je prends autant de rebonds, je ne reconnais même pas ! Mais c’est grâce à lui parce que je me dois de donner autant que possible également.

« Je pense qu’une alchimie s’est créée, notamment en défense »

Quelle est la différence entre votre début de saison où vous étiez au fin fond du classement de la conférence Ouest et votre dernier mois où vous avez gagné dix de vos onze derniers matchs ?

Je pense qu’une alchimie s’est créée, notamment en défense. On a réussi à mettre notre défense en place et ça a changé beaucoup de choses pour nous. Notre communication est bien meilleure. Défensivement, je trouve vraiment qu’il y a eu un déclic et, pour nous, c’est cette transition de la défense à l’attaque qui nous aide vraiment.

À quoi attribuez vous les problèmes de votre début de saison ?

La défense. Parce que pour nous, la meilleure attaque c’est notre défense. C’est-à-dire qu’on se sert de notre défense pour pouvoir partir en contre-attaque et trouver du rythme. Alors oui, James met des gros tirs aussi mais quand on met des stops, quand je suis capable de prendre beaucoup de rebonds pour finir nos possessions défensives, ça nous aide vraiment.

Les départs de Trevor Ariza, de Luc Mbah a Moute, de Coach Bzdelik (qui est depuis revenu) ont fait couler beaucoup d’encre. Est-ce que ce sont ces départs qui étaient responsables de votre régression défensive par rapport à l’année dernière ?

Je pense qu’en début de saison, on s’est trop lamenté sur ce qui nous manquait mais c’est la NBA. Personne ne va s’apitoyer sur notre sort. Donc au bout d’un moment, on s’est dit peu importe. On doit jouer, on doit donner le maximum mais on doit aussi être plus rigoureux. Par exemple, je ne peux pas toujours switcher et me retrouver sur un petit et du coup ne pas aller au rebond quand il y a un tir. Donc on a changé ça et du coup maintenant je me retrouve plus dans la raquette et j’ai plus d’opportunité de prendre des rebonds défensifs. Cet ajustement nous a beaucoup aidés. Mais c’est vrai qu’en début de saison, on entendait beaucoup de bruit de l’extérieur « oui il leur manque Ariza, il leur manque untel » mais on est passé outre. On sait que personne ne va être désolé pour nous et que chaque soir… ben, il faut y aller, quoi.

Avez-vous été surpris par la densité de la conférence Ouest et donc par la diminution de votre marge de manœuvre par rapport à l’année dernière ?

C’est ce qui a été bien pour nous cette année ! On était quatorzième mais pas aussi loin que ça alors que l’année dernière ça aurait été plus difficile. C’est une conférence Ouest très dense avec beaucoup, beaucoup de bonnes équipes qui se battent chaque soir et c’est motivant.

« J’aime courir, j’aime sauter, c’est mon style de jeu »

Mentalement, est-ce que c’est difficile de devoir jouer à votre meilleur niveau chaque soir quand la saison dernière vous pouviez être à 50 ou 75% lors de certains matchs et quand même sortir victorieux ?

Bien sûr. Bien sûr. C’est un challenge. Même ce soir par exemple, j’étais fatigué mais j’apprécie ce défi. Tous les soirs, que ça soit dur, qu’on ait déjà joué le match 37, bientôt ce sera 53, 60. J’apprécie tout ça, j’apprécie le « grind » de la NBA. Et surtout quand à force de tout donner, tu gagnes des matchs comme ce soir. Je ne changerais ça pour rien au monde. C’est extraordinaire.

Sur le plan personnel, vous réalisez la meilleure saison de votre carrière avec vos meilleures moyennes aux points (17.3), aux rebonds (12,7), et à l’adresse aux lancers (60%). Est-ce que c’est une suite somme toute logique parce que vous jouez aussi plus que les saisons dernières ou est-ce que vous expliquez ça par d’autres facteurs ?

Il y a de ça mais je sens aussi encore plus à l’aise. C’est ma cinquième année, on garde le même système de jeu, ça va vite et j’aime ça. J’aime courir, j’aime sauter, c’est mon style de jeu. Je m’améliore aux lancers-francs. En fait, je trouve que je fais ce que j’ai toujours fait mais mieux. J’essaie pas de devenir un shooteur à 3-points, bon même si j’ai un pris un tir à mi-distance ce soir, ou de jouer des picks & roll. J’essaie juste d’avoir plus d’impact dans ce que je fais. Donc si j’ai un « rim run » en contre-attaque, je vais essayer d’en avoir deux. Si je reçois la balle dans la raquette après un pick-&-roll, si je peux en dunker un, je vais essayer de dunker le plus possible par la suite. J’essaie simplement de faire plus et chaque année c’est ce que j’ai réussi à prouver.

« Ça me rappelle aussi tout mon parcours depuis que je suis arrivé ici »

Vous êtes le deuxième meilleure rebondeur offensif de la ligue avec cinq prises par match, juste derrière Andre Drummond. Quel est votre secret pour être toujours bien placé ?

Avoir faim. Non, non, il n’y a pas de secret, il n’y a pas de secret. Faut avoir faim. Un rebond, s’il y en a un qui le veut plus que moi, il va le prendre mais je le veux plus que tout le monde donc j’essaie d’aller tous les prendre. Quand je vois un gars comme James qui chaque soir fait ce qu’il fait, du coup j’essaie de donner mon maximum chaque soir pour faire de même. C’est tant mieux pour moi car ça marche, et je vais continuer à me battre.

Dernière question sur un sujet complètement différent. Vous avez rencontré les Warriors ici à l’Oracle à de nombreuses reprises que ce soit en saison régulière mais aussi trois fois en playoffs depuis votre arrivée en NBA. C’est la dernière saison ici, est-ce que c’est une salle qui a une saveur particulière pour vous ?

Pour moi, c’est vraiment un endroit spécial. Quand on les avait joués quand j’étais rookie et que j’étais entré en jeu… L’atmosphère était vraiment différente. Il y avait encore Matt Barnes etc, leur troisième quart-temps était vraiment différent. C’est la dernière saison ici ?

Oui, les Warriors déménagent à San Francisco la saison prochaine.

Ah, c’est triste parce que j’aime bien cette atmosphère, la façon dont c’est toujours dur de jouer ici. Ça me rappelle aussi tout mon parcours depuis que je suis arrivé ici et maintenant arriver à faire de vraies performances comparées à ce que je faisais avant quand je rentrais pour faire souffler Dwight Howard quatre, cinq minutes, mettre deux, trois dunks et ressortir. Donc pour moi c’est vraiment une salle spéciale.

Propos recueillis à Oakland.

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