Kevin Love pense déjà son avenir

Après une cohabitation plutôt difficile avec Al Jefferson la saison dernière, Kevin Love (2m08, 22 ans) est impressionnant depuis le départ de son ancien coéquipier.

Après un été consacré au championnat du monde où il avait impressionné par sa présence des deux côtés du terrain, il s’impose comme le franchise player de son équipe. Et pour lui viendra bientôt le temps de penser à son avenir. Et pas forcément à Minnesota…

Rebondeur exceptionnel,  attaquant efficace

Lorsqu’on pense à Kevin Love cette saison, on pense surtout au rebondeur. Meilleur gobeur de la ligue, il en prend en moyenne 15,6 par match, dont 4,8 offensifs.

C’est bien simple : après environ un tiers de la saison, il est premier dans les deux catégories. Par ailleurs, il est clair que ce n’est pas lié uniquement à l’augmentation de son temps de jeu : le fils de Stan Love, ancien joueur en NBA, est aussi premier au classement des rebonds pris par 48 minutes.

Mais Love ne joue pas uniquement les costauds sous les panneaux. C’est aussi un scoreur, capable de marquer 20,6 points / match cette saison. Et pour cela, il marque à toutes les distances : si 60 % de ses paniers sont tentés à moins de 3 mètres, il est présent à mi-distance (2 tentatives par match à 5-7 mètres, à 35%) et derrière l’arc (3 fois par match, à un très bon 43%).

Le joueur pourrait bien participer à son premier All-Star Game cette saison, même si la concurrence à l’Ouest à son poste est rude (entre autres, Gasol, Nowitzki ou encore Griffin). Il pourrait néanmoins bénéficier du faible nombre de pivots de niveau All-Star pour être sélectionné par les coaches.

Une relation compliquée avec son coach

On se souvient que Love n’avait pas vraiment pu trouver sa place dans la rotation la saison dernière. Al Jefferson et lui se marchaient alors sur les pieds dans la raquette, et l’intérieur ne foulait les parquets que 28,6 minutes par match, contre 36,4 cette saison.

Si Kurt Rambis ne semblait pas vraiment lui faire confiance en début de saison, ne le mettant sur le terrain que 27 minutes par match durant les 7 premières rencontres, il a su démontrer à son coach qu’il avait tort. Ses déclarations dans la presse n’avaient probablement pas contribué à aplanir la relation, mais elles n’ont pas empêché l’ex-assistant aux Lakers de se raviser et de lui donner plus de responsabilités.

Les progrès de l’équipe seront-ils suffisants pour le garder ?

Les Wolves nouvelle génération, avec notamment l’éclosion offensive de Michael Beasley, ont du potentiel, et Kevin Love le reconnaît :

Je peux voir la lumière au bout du tunnel. Je ne pouvais pas la voir l’année dernière.

Mais il n’est pas sûr que cela soit suffisant. Kevin Love, drafté à la 5ème place en 2008, voit son contrat courir jusqu’à la fin de la saison 2011-12. Cependant, les Wolves, s’il souhaitent lui proposer une extension, devront le faire cet été.

Et la perspective de devenir free agent semble attirer le joueur :

On verra ce qui se passera et ce que David Kahn (le président) et le front office proposeront. Je pourrais finir ailleurs. En l’état, je veux juste jouer pour une équipe qui veut gagner. En l’état, je veux juste gagner maintenant.

Et si « gagner » est son objectif numéro 1, ce ne sera pas forcément avec Minnesota…