Né à New York où il a vécu quelques années avec ses parents, Joakim Noah s’était fait une joie de jouer pour les Knicks. Quand il arrive à l’été 2016, il y rejoint Derrick Rose, et on se dit qu’il a le profil pour devenir le chouchou du public et relancer la franchise.
Mais l’aventure va tourner court. Blessures, dopage, embrouilles avec le coach… Noah est finalement coupé en début de saison, et aujourd’hui, le voilà aux Grizzlies pour jouer les doublures de Marc Gasol. L’occasion de revenir sur cette expérience ratée dans les grandes largeurs.
« Tout s’est passé tellement vite. L’année d’avant, je jouais 35 minutes, puis il y a eu les blessures qui ont commencé à s’empiler, et j’ai eu ce contrat de dingue avec les Knicks. Puis, vous le savez, je n’ai plus joué » raconte-t-il au micro du ‘Chris Vernon Show’. « On m’a éjecté de l’équipe. C’était une période de dingue, et je n’étais pas certain de rejouer. »
Tout s’est passé très vite mais il sait aussi reconnaître ses torts : « Je peux regarder en arrière et dire que j’étais prêt à vivre à New York City, mais ce n’était pas le cas. Ce n’est pas uniquement la pression. Je me souviens qu’après le premier match, il y avait 60 personnes chez moi. Je suis trop allumé pour jouer à New York. Memphis est parfait pour moi. »
Selon le New York Daily News, ce goût pour la fête n’avait pas échappé à ses dirigeants, et le quotidien rapporte que la direction avait demandé aux jeunes joueurs, dont Frank Ntilikina, de ne pas traîner avec Noah…
« A Chicago, on sortait aussi mais j’étais jeune et je récupérais plus vite » répond-t-il à propos de ses années chez les Bulls, avant d’expliquer que sa mise à l’écart n’avait pas arrangé les choses : « Quand on m’a éjecté de l’équipe, c’était la Fashion Week, et je touchais beaucoup d’argent. Je ne savais pas où aller. J’ai vraiment dû faire un choix sur ce que je voulais faire de ma vie car si je continuais dans cette voie, j’allais rester à New York, et je n’en serais pas là aujourd’hui. »
Il part alors à Los Angeles, et il reprend sérieusement l’entraînement. Mais c’est compliqué quand on ne sait pas de quoi est fait son avenir et qu’on est payé grassement.
« Je suis payé des millions de dollars, je n’ai rien à faire et j’ai 32 ans » rappelle-t-il. « Je devais vraiment me concentrer, mettre en place ma propre routine et programmer mes entraînements. Parce que faire la fête et être sportif ne vont pas ensemble… »
Son papa aurait pu le prévenir…