NCAA : durement corrigé par Michigan, Villanova doit réapprendre la patience

Villanova et Michigan se retrouvaient en NCAA, quelques mois après leur duel en finale de la March Madness. Et si les deux équipes ont bien changé, les Wolverines ont pris leur revanche avec une très large victoire (73-46).

Totalement dominés par la puissance et les qualités athlétiques de Charles Matthews et Ignas Brazdeikis sur les ailes, les joueurs de Jay Wright ne ressemblent plus du tout à l’équipe qui a remporté deux des trois derniers titres universitaires. Il faut dire qu’après Josh Hart, parti en NBA en 2017, Villanova a perdu quatre joueurs importants lors de la dernière Draft (Jalen Brunson, Mikal Bridges, Omari Spellman et Donte DiVincenzo) et qu’il faut donc reconstruire.

« C’est très différent », confiait ainsi l’entraîneur Jay Wright il y a peu. « Nous n’avons pas eu une équipe aussi jeune depuis que Randy Foye et Allan Ray étaient freshmen (soit en 2002…). Nous ne faisions plus ça. Nous tentions même de l’éviter. Beaucoup d’universités le font, ils font venir des jeunes mais, de notre côté, nous essayons de ne pas fonctionner ainsi. »

Contrairement à Kentucky ou Duke, Villanova n’attire en effet pas les meilleurs lycéens, ces « one-and-done » qui ne passent qu’un an en NCAA avant de rejoindre au plus vite la NBA. Jay Wright a ainsi l’habitude de construire ses équipes sur plusieurs saisons, mais le récent succès des Wildcats a boosté les cotes de plusieurs de ses jeunes, et notamment Omari Spellman et Donte DiVincenzo. Le freshman et le sophomore ont donc fait le grand saut rapidement, mettant à mal le projet du coach.

« Si ces deux-là étaient revenus cette saison, nous avions un plan. Mais ces deux-là sont partis, et ceux qui sont derrière doivent être prêts. Pour la première fois depuis longtemps, il y a beaucoup de questions qui se posent. »

Cette sévère défaite face à Michigan n’a d’ailleurs pas « choqué » Jay Wright, qui sait que son équipe n’est plus la machine collective qui faisait fureur ces dernières années. La bonne nouvelle, c’est que sa philosophie a convaincu deux gros prospects, Bryan Antoine et Jeremiah Robinson-Earl, de rejoindre le campus en 2019.