Sans Jimmy Butler, ni Jeff Teague, les Wolves se présentaient sans deux titulaires, mais avec un magnifique jersey rétro pour la soirée d’Halloween. Pour le coup, ils ont eu droit à une performance rétro : celle de Derrick Rose, le MVP 2011 qui a tout simplement réussi son meilleur match en carrière avec 50 points et des actions décisives en pagaille dans la victoire sur le fil face à Utah (128-125). Il a versé sa petite larme, à coup sûr un des moments forts de la saison !
Le duel Gobert – Towns a bien lieu
Ça commence fort avec deux airballs consécutifs à 3-points. Heureusement, la troisième tentative est la bonne pour Donovan Mitchell qui ouvre le score, et le Jazz prend le meilleur départ derrière un 11-5 initial avec Gobert qui déroule, mais écope d’une 2e faute sur un nouveau drive de Derrick Rose. Le meneur vétéran prend le contrôle des opérations et il inscrit 10 des 16 premiers points de son équipe qui accélère la cadence. Le Jazz encaisse un 10-2 des Wolves, avec Josh Okogie qui pique la gonfle et file au dunk.
Minnesota prend 9 points d’avance quand Gorgui Dieng joue la carotte pour le layup facile. Utah réduit cependant la distance à la fin du 1er quart, grâce à un trois points au buzzer de Jae Crowder (32-25). À l’image de ce 3-points de Karl-Anthony Towns qui rebondit trois fois avant de rentrer dedans, les Wolves parviennent à maintenir leur maigre avance. Towns est aussi présent de l’autre côté du terrain avec plusieurs contres pour repousser les assaillants d’Utah.
Dans un excellent duel de pivots qui montent en puissance, il ne peut rien contre Gobert pourtant, lui qui continue son chantier avec 15 points et 7 rebonds en 1ère mi-temps, et un bon gros alley-oop (un classique déjà) avec Rubio sur la remise en jeu ligne de fond. Le Jazz tient le rythme mais n’arrive pas à se rapprocher. Rose et Towns en sont à 16 points chacun (plus 12 rebonds pour KAT) et Utah n’arrive pas à régler la mire de loin, avec 5/16 à 3-points. Du coup, Minny mène la vie dure au Jazz à la pause (65-56).
Record en carrière pour Rose !
Derrick Rose ne relâche pas la pression. Au contraire, il appuie encore sur le champignon au retour des vestiaires avec 11 points en 6 minutes. Il en est à 27 unités déjà ! Mais Utah s’agrippe par l’intermédiaire de Joe Ingles et surtout Donovan Mitchell qui ramène son équipe à -1. Le match est relancé et ce sont encore et toujours Towns et Rose qui mènent la danse. Rose cumule même 19 points en 3e quart avec des attaques incessantes du cercle et des petits floaters pour éviter la « Stifle Tower ». Dante Exum goûte quant à lui à un gros cake concocté par Anthony Tolliver qui le renvoie à ses études, et au sol violemment !
Les Wolves sont devant au tableau d’affichage avant la dernière ligne droite (101-96). Mais Utah n’est pas encore prêt à planter le drapeau blanc. Un 9-0 confirme leurs intentions et Jae Crowder est tout sourire devant le banc des Wolves après avoir égalisé d’une flèche derrière l’arc. Mais Rose est décidément en transe pour Halloween. L’ancien MVP se fait bien secouer mais c’est lui qui relance la machine pour Minnesota, d’un 6-0 à lui seul pour arriver à 40 points !
Les deux équipes ne se lâchent plus d’une semelle dans les cinq dernières minutes. On en arrive à 123 partout à 36 secondes de la fin. Et Rose prend encore les responsabilités en s’engageant dans une pénétration. Il virevolte et inscrit un panier dont il a le secret. Gobert (22 points, 13 rebonds, 3 contres) a lui aussi une chance avec sa main gauche mais ça ne rentre pas ! Avec 50 points au compteur, Derrick Rose ajoute également le contre (encore sur Exum…) qui assure la victoire des Wolves (128-125).
Au bout de l’effort, avec cet incroyable record, Derrick Rose laisse éclater ses larmes alors que ses coéquipiers l’embrassent de toutes parts. En face, c’est la soupe à la grimace avec un Donovan Mitchell touché à la cuisse…