L’agent de Giannis Antetokounmpo répond au président de la fédération grecque

Absent de l’EuroBasket 2017 et des dernières fenêtres de qualification pour la Coupe du Monde 2019, Giannis Antetokounmpo est désormais sous le feu des critiques du président de la fédération grecque, Giorgos Vasilakopoulos.

Ce dernier a ainsi récemment expliqué que les derniers forfaits du « Greek Freak » étaient dus à ses agents, une « profession parasitaire » dans le milieu du basket. Evidemment, ces attaques n’ont pas plu à Giorgos Panou, l’un des agents de l’ailier des Bucks. Invité sur les ondes de la radio grecque « Sport FM », il a répliqué vertement.

« Je dois dire que je parle en mon nom et pas en celui de Giannis », explique-t-il. « Je connais Giannis depuis ses 14 ans et je dois clarifier certaines choses à son sujet car il n’a jamais permis à quiconque de le présenter comme une marionnette ou un pion. Monsieur Vasilakopoulos insulte une fois de plus l’un des meilleurs joueurs grecs et le décrit sans libre arbitre. La vérité, c’est exactement le contraire. L’an dernier, la Fédération a attaqué les Bucks. Cette année, le problème, ce sont les agents. Il y a deux ans, Vasilakopoulos a pourtant sans honte déclaré à Giannis et à son frère Thanasis qu’ils étaient des « ours en laisse », qui défilaient en Grèce dans les événements qu’ils organisaient eux-mêmes. Ce matin-là, Giannis avait décidé de rester silencieux, en respectant l’âge et la position du président. Cependant, deux personnes ayant une perception si différente de la réalité ne peuvent pas coexister. C’est pourquoi Giannis a décidé d’annoncer lui-même qu’il ne pouvait pas jouer à l’EuroBasket 2017 à cause de sa blessure au genou ».

Giorgos Vasilakopoulos a-t-il vraiment appelé les frères Antetokounmpo des « ours en laisse », faisant ici référence à une vieille tradition, dans les Balkans, où des montreurs d’ours divertissaient les gens avec des animaux enchaînés ?

Ce qui est certain, c’est que quelque chose semble s’être cassé entre le « Greek Freak » et sa fédération, depuis deux ans.

« Giannis a décidé de laisser 106 millions de dollars sur la table à l’été 2016 pour participer au tournoi pré-olympique », continue Giorgos Panou. « Pourquoi les « méchants Bucks » ne l’ont pas empêché de le faire ? Giannis a pris un risque et il a également été critiqué après la qualification ratée pour les Jeux Olympiques de 2016. Il a signé son contrat après le tournoi. Il a attendu jusqu’au dernier moment pour obtenir un passeport grec quand il avait 18 ans et la fédération grecque a très peu fait pour l’aider. Ils ont tenté un truc puis c’était fini. Pendant ce temps, le Nigeria lui offrait un passeport et l’Espagne aussi. Il a décidé d’attendre son équipe nationale parce que c’était ce qu’il voulait. Il l’a fait quand il avait 18 ans. Et maintenant qu’il est l’un des cinq meilleurs joueurs de la NBA, il est présenté comme étant manipulé par des agents, par son équipe NBA et par ses sponsors. C’est tout simplement impensable de dire une chose pareille. Giannis pense qu’il est redevable envers la Grèce, ses voisins et ses amis qui l’ont aidé quand il n’était qu’un enfant. Toutes ces personnes sont encore autour de lui. La fédération grecque, cependant, et monsieur Vasilakopoulos ne font pas partie de ces gens-là. Giannis veut faire partie de l’équipe nationale grecque. Il n’y a personne au monde qui puisse le faire changer d’avis. Bien sûr, il répondra à l’appel et participera à la Coupe du Monde de la FIBA. Cependant, une relation se base sur des actes et Giannis n’a pas la meilleure des expériences avec certains de ces messieurs de la fédération. »