Si les noms de Drazen Petrovic et Toni Kukoc reviennent le plus souvent au moment d’évoquer le basket croate, celui de Dino Radja est tout aussi glorieux. Formé avec l’ex-ailier des Bulls à l’école de Split au milieu des années 80, le pivot fut tout simplement l’un des meilleurs joueurs à son poste, grimpant à deux reprises sur le toit de l’Europe en 89 et 90 avec la Jukoplastika.
Avec ses sélections nationales (à l’époque la Yougoslavie puis la Croatie), il a remporté pas moins de… neuf médailles chez les seniors (dont deux en or à l’Eurobasket et une au Mondial 90) et deux médailles d’or européenne et mondiale avec les jeunes.
Un véritable artiste du jeu intérieur
Doté d’une technique magnifique, avec un jeu d’appuis et dos au panier rares, un shoot à mi-distance et un petit finger roll imparables, Dino Radja est un monument du basket européen. Et si une blessure au genou et un problème lors d’une visite médicale pour son transfert des Celtics aux Sixers n’en avaient pas décidé autrement, le Croate aurait pu encore prolonger une très belle carrière en NBA. Il est finalement revenu en Europe et a continué de dominer pendant une demi-dizaine d’années avec des titres de championnats grec et croate et le trophée de MVP du championnat grec dès 98.
Pourtant, malgré cette immense carrière, Dino Radja a eu beaucoup de mal à croire à sa nomination au Hall of Fame. « Pendant six mois, j’ai regardé à chaque coin de rue pour voir si Ashton Kutcher n’allait pas me dire qu’on m’avait fait une farce, » a-t-il raconté à Sporting News.
Aussi surpris soit-il, le quinquagénaire est émerveillé par cette consécration, aussi bien pour lui que pour le basket croate.
« J’ai joué pour deux grandes équipes dans ma vie (Split et Boston) et j’y avais un rôle important donc je me disais que cela arriverait peut-être un jour mais pas si tôt », confie-t-il au site de la NBA. « Je suis toujours bouche bée quand j’y pense. C’est énorme pour ma ville, ma famille, j’ai reçu un million de messages, de mails et d’appels… Les amateurs de basket comprennent à quel point c’est énorme. »
Sur les réseaux sociaux, Dino Radja a tenu à saluer son ami de toujours, Toni Kukoc.
« Pour moi, Dino sans Toni est inimaginable, donc merci pour tout ce que l’on a vécu. Le bon et le mauvais. Nous sommes arrivés sur la pointe des pieds et nous sommes entrés dans la légende. »
L’heure du Hall of Fame n’est pas encore venue pour Toni Kukoc mais cela ne saurait tarder. En attendant, Dino Radja rejoindra dès ce soir ses compatriotes Drazen Petrovic, Kresimir Cosic et le coach Mirko Novosel au panthéon du basket.