Si Nate Robinson n’est resté qu’un an à Boston, à cheval sur deux saisons, son passage aura marqué dans le Massachusetts. Parce que son jeu était parfait pour mettre feu au Garden, parce qu’il était de la finale perdue face à Los Angeles, parce qu’il a fait partie malgré lui d’un moment iconique avec son fameux saute-mouton au-dessus de Paul Pierce pour célébrer le « game winner » de l’ailier au Madison Square Garden. « Une expérience au cours de laquelle j’ai frôlé la mort » s’amuse-t-il aujourd’hui, au moment de se remémorer son séjour à Boston.
« Toute cette aventure fut mémorable, quelque chose que je pourrai raconter à mes enfants et mes petits-enfants. C’est plutôt fou. Les Celtics étaient une franchise de premier rang. On faisait tout en équipe. J’ai adoré la camaraderie qui y régnait. Tu ne vois pas ça partout. »
Le meneur de jeu est bien placé pour comparer puisqu’il a connu 8 clubs sur les 30 de la grande ligue.
Et personne ne remettra en cause l’unité de cette formation et son fameux « Ubuntu ». Pas même le départ de Ray Allen à Miami, pour lequel ses anciens coéquipiers lui en ont plus que voulu. Mais pas Nate Robinson, qui était déjà parti à ce moment-là et qui garde un très bon souvenir de l’arrière.
« Je voulais essayer de prendre des trucs dans sa panoplie pour les mettre dans la mienne », décrit-il chez Boston.com. J’observais son éthique de travail, ses tirs, ses courses sur le tapis. Je lui ai juste piqué ce goût pour le travail et ce dévouement pour le jeu. »
Un témoignage dont la légèreté contraste avec tout ce que les autres anciens Celtes ont pu dire au sujet de « Ray Ray ». Nate Robinson s’est lui arrêté au bonheur de côtoyer un tel professionnel.
« Quand je le voyais sur le tapis roulant, j’y allais aussi pour courir avec lui. Puis on allait faire nos séances de tirs. Il m’aidait avec mon jumpshot. C’était un bon coéquipier. Je l’ai battu deux ou trois fois aussi. Personne ne le sait, mais j’ai tenu tête au meilleur shooteur du monde. »