Mike Conley veut oublier la pire année de sa carrière

Mike Conley n’est pas du genre à fuir ses responsabilités et après avoir signé un énorme contrat de 153 millions de dollars sur cinq ans, il avait répondu sur le terrain en établissant ses records en carrière aux points, à l’adresse aux tirs et à 3-points. Mais voilà, le meneur de Memphis est fragile et ses blessures chroniques aux pieds l’ont rattrapé. Il n’a joué que 12 matchs sur une jambe, avant d’être contraint de passer sur le billard en janvier.

« C’était l’année la plus frustrante de ma vie, de ma carrière, car j’avais le sentiment en débutant la saison, que j’avais franchi un cap » raconte-t-il à Yahoo! Sports. « Mentalement, physiquement, dans mon jeu… J’avais le sentiment que je n’avais jamais aussi bien joué au basket, et que je ne m’étais jamais senti aussi bien. »

Un sentiment de culpabilité vis-à-vis de David Fizdale

Hélas, il rejoint l’infirmerie, l’équipe perd neuf matches de suite, et les dirigeants se séparent de David Fizdale après un accrochage avec Marc Gasol.

« Fiz était énorme pour moi. Il a débloqué une nouvelle partie de mon jeu que je n’aurais jamais pu mettre en avant et montrer » estime le pré-sélectionné avec Team USA. « C’était dur car je savais pourquoi on restait sur neuf défaites de suite. C’est parce que je n’étais pas là, et que je n’étais pas capable de jouer que je l’ai mis dans une situation difficile. Je lui ai dit : « Je déteste ce qu’il t’arrive. J’ai le sentiment d’y être pour quelque chose. » Il m’a répondu : « Mike, ça n’a rien à voir avec toi. Sans toi, on devrait être capable de gagner des matches. » Je me sens encore coupable. Il m’a dit que ça allait, et qu’au final, ce qui comptait, c’est qu’il soit à New York maintenant. Je suis tellement reconnaissant de l’avoir eu comme entraîneur. »

Mike Conley va désormais reprendre le chemin des terrains avec un nouveau coach, un rookie prometteur (Jaren Jackson Jr), mais aussi quelques recrues expérimentées et réputées pour leur sens du collectif comme Kyle Anderson, Garrett Temple et Shelvin Mack. C’est presque un nouveau départ pour lui.

« Physiquement, je me sens bien. Mentalement, je suis bien. J’ai passé du temps avec mes enfants, même si c’était le plus mauvais moment de la carrière. Mais dans le même temps, j’ai un moteur tout neuf. On a pris soin de mes problèmes, on a trouvé une solution. Je peux simplement jouer au basket comme j’en avais l’habitude, je vais ajouter une saison à ma carrière, une saison libre, et c’est motivant. »