L’héritier de Kyrie Irving à Duke. C’est ainsi qu’on décrivait Trevon Duval quand il a choisi de rejoindre les Blue Devils à sa sortie du lycée, l’an passé. Les recruteurs américains en faisaient alors un lottery pick à coup sûr : le meneur avait juste besoin de passer une saison en NCAA avant de prendre d’assaut la NBA avec ses qualités athlétiques.
Pourtant, un an plus tard, le prospect n’a pas convaincu une seule équipe de lui donner sa chance à la Draft, fin juin.
« C’était une soirée très dure pour moi évidemment » confie-t-il à l’Arizona Republic. « Des merdes arrivent, j’ai été spectateur de cette soirée, et j’ai dû passer à autre chose. »
Pourquoi cette dégringolade dans les rapports des scouts NBA ? Parce qu’il n’a pas su s’imposer dans le système de Mike Krzyzewski à Duke, la faute à un tir extérieur déficient. N’arrivant pas à créer de l’espace pour Marvin Bagley III et Wendel Carter Jr., il s’est fait repasser devant par Grayson Allen, devenant la 4e ou 5e option offensive de son équipe.
Broyé par la machine Duke
La règle du « one-and-done » coûte ainsi très cher à certains joueurs, surtout dans ces grosses facultés qui accumulent les prospects qui ne veulent passer qu’un an en NCAA et qui veulent tous se montrer. Comme c’est le cas à Duke.
The Ringer l’a très bien décrit il y a quelques mois en prenant les exemples de Trevon Duval mais aussi de son coéquipier Gary Trent Jr. Deux hommes coincés à Duke, dans une masse de talents qui leur laisse peu d’espace et de temps pour progresser. Surtout qu’avec le grand remaniement annuel, qui verra débarquer notamment Tre Jones et R.J. Barrett en Caroline du Nord à la rentrée, les deux joueurs ne peuvent pas forcément retarder leur départ car il n’est pas sûr qu’ils auront ensuite plus d’opportunités pour remonter la pente.
Si Gary Trent Jr. a finalement été choisi en 37e position par les Kings avant d’être envoyé à Portland, Trevon Duval n’a lui pas entendu son nom. Il s’est finalement laissé convaincre par une invitation des Rockets pour la Summer League.
« Ils font du pick-and-roll 90% du temps. Ils aiment courir en transition, tirer à 3-points. Je pense que c’est ce qui m’allait le mieux, des propositions que j’ai pu avoir » justifie-t-il. « Mon avantage ? Je dirais que c’est ma capacité à créer le jeu : j’ai joué l’an passé avec quatre joueurs qui sont aujourd’hui en NBA. »
Résultat ? En quatre matchs, il compile 10.5 points de moyenne en 18 minutes, mais seulement 2 passes et une adresse de 36% aux tirs. Il doit maintenant profiter de ses derniers moments en ligue d’été pour réitérer sa super performance face aux Clippers, avec 20 points dont 12 en 14 minutes en sortie de banc. Avec toujours l’espoir de faire partie d’un roster NBA.
« Chacun sa route, chacun son chemin. Le mien est différent mais je vais en tirer profit au maximum. »
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