Natif de Floride, Anfernee Simons porte dans son prénom la magie d’un ancien meneur All-Star d’Orlando, au talent énorme malheureusement gâché par les blessures. À 19 ans seulement, lui n’est pas aussi médiatisé que Penny Hardaway en son temps, mais avec une 24e place de Draft et un strapontin chez les Blazers en NBA, il prouve qu’on peut atteindre le plus haut niveau sans passer par la case NCAA.
Le rookie de Rip City a pour le coup été très impressionnant pour ses débuts en ligue d’été. En 17 minutes de jeu en sortie de banc, il termine à 11 points à 4/6 aux tirs dont 1/3 à 3-points, plus un rebond. Pas perturbé par le changement de niveau et le physique du niveau NBA, Anfernee Simons promet beaucoup pour Portland.
Basket USA a forcément tendu son micro pour recueillir les toutes premières impressions de la nouvelle pépite des Blazers.
« C’est plus facile pour moi maintenant car il y a plus d’espaces »
Anfernee, comment vous sentez-vous après ce premier match dans un contexte NBA ? Etiez-vous nerveux avant de commencer ?
« J’étais un peu nerveux, mais pas plus que d’habitude. Quand je suis anxieux avant les matchs, en général, j’ai tendance à tout précipiter. Mais là, j’ai réussi à rentrer un tir rapidement après mon entrée en jeu et ça m’a mis à l’aise tout de suite. J’ai essayé de contrôler mon rythme pendant le match et de prendre des bons tirs. »
Justement, vous n’avez pas semblé particulièrement intéressé par les tirs au début. Etait-ce votre plan de prendre la température du match et ensuite chercher à scorer ?
« Oui, j’ai simplement pris le pouls du match et je me suis progressivement mis au niveau. J’ai d’abord voulu me concentrer sur la défense. Mon objectif était d’être le plus solide possible sur mes minutes pour aider l’équipe à gagner. »
Vous avez conclu un bel alley-oop en fin de match, comment c’était ?
« C’était très bon ! Je voulais passer un dunk pour mes débuts donc j’ai réussi mon coup ! »
Quelles sont les différences principales à ce niveau de jeu dans votre expérience ?
« Le jeu est beaucoup plus rapide et les joueurs sont bien meilleurs offensivement pour finir les actions, donc il faut vraiment s’assurer d’être en bonne position à tous moments. Et aussi de rester concentré à chaque minute. »
Y a-t-il des avantages à jouer en NBA par rapport au lycée ?
« C’est plus facile pour moi maintenant car il y a plus d’espaces. J’ai ainsi pu obtenir de bonnes positions pour mon tir en suspension ou pour les floaters en sortie d’écrans. »
Comment ces espaces changent la donne pour vous ?
« Ça m’aide énormément. Au lycée, il y avait moins d’espace avec un intérieur qui vient toujours bloquer l’accès au cercle. Quand il y a plus d’espaces, ça me donne le temps de voir le jeu se développer et je peux faire les bonnes lectures, pour prendre mes tirs ou créer du jeu. »
« Dame me dit de prendre mon temps sur le pick & roll »
On vous a vu discuter avec Damian Lillard à la pause de ce premier match. Vous a-t-il déjà pris sous son aile, en bon mentor ?
« Oui, oui, il me parle souvent et me donne déjà beaucoup de conseils. En l’occurrence, Dame me disait de prendre mon temps sur le pick & roll car on a pris deux fautes offensives sur l’intérieur qui posait l’écran. Sur la deuxième pose d’écran, il m’a dit que je devais prendre davantage mon temps afin d’avoir mon défenseur derrière moi et de prendre mes tirs comme il faut. »
Pour sa part, Donovan Mitchell a dit au poste de commentateur que vous aviez un énorme potentiel et qu’il vous connaissait déjà bien, comment s’est passée votre rencontre ?
« Il a été mon hôte quand j’ai fait ma visite du campus de Louisville [ndlr : où Anfernee Simons s’était d’abord engagé avant de faire machine arrière suite aux scandales qui ont touché la fac et s’inscrire directement à la draft] et on a commencé à tisser des liens à ce moment-là. Il m’a beaucoup aidé pendant tout le processus de la draft et on continue de se parler fréquemment. Il est venu me voir après le match pour me féliciter et m’encourager à continuer comme ça. »
Comment pensez-vous que votre expérience à l’IMG Academy vous a préparé à la NBA ?
« On avait déjà un emploi du temps assez chargé au quotidien et ça aide à comprendre qu’il s’agit bien d’un business. Se battre au quotidien est quelque chose qui m’a préparé pour la NBA. »
Avez-vous de la famille qui vous suit à Las Vegas ?
« Oui. Mon père, ma mère, mon oncle, ma soeur et quelques amis sont tous venus pour me soutenir, c’est super ! »
Propos recueillis à Las Vegas