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Enquête : quels sont les joueurs les moins rentables de la ligue ? (partie 1)

Après un mois de compétition, soit 1/5ème de la saison régulière, on a un premier aperçu des performances sur le terrain des joueurs.

C’est le bon moment pour se demander si certains ne sont pas trop payés. Nous en avons tous quelques uns en tête (Rashard Lewis, Eddy Curry, Peja Stojakovic…). Mais sont-ce vraiment les pires ?

Pour le savoir, rien de mieux que l’analyse méthodique. Basket USA a mené l’enquête. Et révèle pas mal de surprises.

Une analyse basée sur la statistique « Win Shares »

Pour classer les performances des joueurs, nous avons choisi d’utiliser une statistique avancée appelée « Win Shares » (WS). Créée à l’origine pour le base-ball, elle a été depuis adaptée au basketball, et est notamment disponible pour tous les joueurs sur le site basketball-reference.

Son principe est simple : on cherche combien de victoires un joueur a apporté à l’équipe grâce à ses performances sur le terrain. On obtient deux mesures, l’une consacrée à l’attaque et l’autre à la défense.

En attaque, on mesure l’efficacité offensive (c’est-à-dire le nombre de points marqués par possession, notion proche du pourcentage au tir réel TS%, voir notre article sur le sujet). On compare cette efficacité à la moyenne de la ligue, puis on quantifie le nombre de victoire que cette production a apporté.

En défense, on mesure le rendement défensif du joueur (le nombre de points marqués par l’adversaire pour chacune de ses possessions). On compare là-aussi ce rendement à la moyenne de la ligue, et on quantifie le nombre de victoire résultant.

Estimer le nombre de victoires qu’apporte un joueur à son équipe

La somme de l’évaluation offensive et de l’évaluation défensive donne le Win Shares total (WS). A la fin d’une saison, si on ajoute l’ensemble des WS de tous les joueurs d’une franchise, on obtient (à peu près) le total de nombre de victoires de l’équipe. On peut alors estimer la contribution de chacun au résultat collectif.

Bien entendu, cette statistique n’est pas parfaite et ne fournit qu’une indication. Néanmoins, c’est probablement l’une des meilleures valeurs avancées disponibles, en terme de capacité à prédire l’impact de chacun sur le terrain.

Par ailleurs, il peut être intéressant de savoir qu’en moyenne un joueur apporte 3 victoires par saison. A moins, on est donc moins productif que la moyenne. A zéro, un joueur est vraiment très mauvais sur le terrain. Si la valeur est négative, c’est une catastrophe : le joueur, sur toute la saison, ne fait que détruire la capacité de son équipe à gagner des matchs.

Démarche générale

Pour cet article, nous avons extrapolé le WS issu de l’analyse des premiers matchs de la saison à une saison entière. Une fois extrapolé le nombre de victoires apportées par un joueur, on peut le comparer à son coût, c’est-à-dire à son salaire. On obtient donc un nombre de victoire par dollar dépensé (ou plutôt par million de dollar dépensé) , en divisant le WS par le salaire pour la saison 2010-11.

A noter qu’au niveau global de la ligue, la masse salariale considérée dans notre étude est d’environ 1,835 milliard de dollars, et il y a 1230 victoires durant une saison régulière (82 * 30 /2). En moyenne dans la ligue, pour un propriétaire, dépenser 1 million rapporte 0,67 victoire à l’équipe (1230/1835).

Si un joueur génère moins que ce nombre, il est plus cher que la moyenne. Dans le cas contraire, c’est peut-être une bonne affaire.

Rappelons pour finir cette introduction que nous ne cherchons pas à trouver les plus mauvais joueurs de la ligue, mais bien les moins rentables, bien que ceux livrant des performances de zombies ne manqueront pas d’émerger dans nos tableaux.

Rentabilité et poste sur le terrain

Il est aussi facile de trouver le prix moyen d’une victoire : 1,49 million (1835/1230). Mais cela change probablement en fonction du poste sur le terrain. L’expérience tendrait à dire que les big men sont généralement mieux payés. Mais est-ce si clair ?

Le tableau suivant découpe le prix moyen d’une victoire en séparant les arrières, les ailiers et les pivots.

Poste Coût par victoire (m) Pourcentage de « bas-salaire » Coût par victoire des « bas-salaire » (m)
C (pivot) 1,45 46,43% 0,6
F (ailier) 1,47 39,15% 0,8
G (arrière) 1,53 38,65% 1,1

Surprise à la lecture de la deuxième colonne : les arrières semblent mieux payés que les pivots, et que les ailiers, ce qui est plutôt contre-intuitif.

En fait, ceci est expliqué par les 2 dernières colonnes du tableau. J’ai défini arbitrairement les « bas-salaires » aux joueurs gagnant moins de 2 millions de dollar par saison (je sais ce que vous allez dire…). La proportion de ces joueurs est plus importante dans la catégorie pivot : il y a proportionnellement plus de pivots payés au salaire minimum ou proche de cette valeur (Shaq par exemple) que dans les autres catégories de joueur.

Par ailleurs, leur coût des « bas salaire » des pivots est non seulement inférieur à la moyenne de tous les joueurs, mais aussi des autres bas salaires jouant ailiers et arrières. Résultat : la moyenne du coût par victoire pour les pivots descend. L’analyse est à peu près similaire pour les ailiers, qui comprennent aussi des « big men ».

A noter que le coût par victoire des bas salaire est toujours largement inférieur à celui du reste de la catégorie. Cela tend à montrer que les joueurs de bout de banc sont relativement mal payés comparé à leur résultat. Cela s’explique aussi par le fait qu’on trouve beaucoup de vétérans de qualité (Shaq par exemple), et qu’en NBA on paie les résultats mais aussi le potentiel.

Mais au delà d’un bataillon de joueurs de bout de banc, plutôt efficaces mais payés des clopinettes, l’analyse confirme que les meilleurs « big men » sont payés chers. Sur les 20 plus gros salaires de la ligue, 12 font plus de 2m06, soit plus que leur proportion dans la population totale des joueurs.

On a néanmoins nos chiffres « de référence » par poste : un pivot apportant 5 victoires par saison (comme Marcin Gortat ou Ryan Hollins) devrait coûter 7,2 millions, un ailier (Grant Hill ou Glen Davis) 6,35 millions et un arrière (Jason Richardson, Beno Udrih) 6,6 millions.

Demain : l’application du principe, poste par poste.


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