Interview Clint Capela : « Depuis septembre, c’est ce match-là qu’on voulait »

Quelques minutes après leur lourde défaite lors du Game 6, les Rockets étaient déjà tournés vers le Game 7 qui aura lieu au Toyota Center dans la nuit de lundi à mardi. De Mike D’Antoni à James Harden en passant par P.J. Tucker, les Texans affichaient une grande confiance. Privé de Chris Paul, leur premier quart-temps dominateur leur a donné un surplus de confiance avant de jouer le plus gros match de leur carrière.

Du côté de Clint Capela (2 points et 15 rebonds), l’état d’esprit était identique. Nous sommes revenus avec lui sur la façon dont le match leur a échappé. Si le Suisse a reconnu que les Warriors avaient fait un bon match, il était tout sourire à l’idée de jouer un Game 7 à domicile, face aux champions en titre, pour décrocher un billet pour les finales NBA.

Comme le disait Mike D’Antoni, si on avait dit aux Rockets lors de leur escapade au Bahamas en juillet qu’ils allaient se retrouver dans cette situation, ils auraient signé tout de suite.

Clint, vous gagnez le premier quart temps 39-22 mais vous perdez les trois autres quart temps 93-47. Comment expliquez-vous ce revirement de situation ?

On a commencé fort et ensuite ça a été plus dur. Ils ont vraiment joué leur jeu, en faisant des passes, en étant efficace à 3-points mais nous ne sommes pas plus inquiets que ça. On sait que tout va se jouer à la maison, devant notre public. Ce soir, c’était leur match, ils l’ont prouvé, leur public était là, ça les a chauffés. Même lors des temps-morts, on sentait que l’atmosphère dans la salle ne baissait pas. Faut passer à autre chose. On n’a pas perdu notre confiance, ce n’est qu’un match. Maintenant il y a 3-3… Game 7, win or go home !

C’est le premier match de la série où ils ont vraiment réussi à enflammer le match et à imposer leur style. Leur activité a semble-t-il impacté votre rigueur défensive. Que s’est-il passé dans ce secteur ?

Oui, c’est vrai mais c’est aussi lié à notre attaque. On a commencé à rater des tirs et ils ont pu courir. Et comme c’est une équipe qui utilise beaucoup la contre-attaque pour marquer, ça les a mis en confiance et puis souvent ils ont cinq joueurs sur le terrain qui peuvent créer et décaler les shooteurs. Ils l’ont bien fait ce soir.

Beaucoup de joueurs NBA disent qu’il faut avoir une mémoire courte, surtout en playoffs, pour tourner la page après une défaite de 40 ou de 2 points. En tant que jeune joueur, est-ce que c’est quelque chose que vous avez dû développer au fil des années ou est-ce que l’enchainement des matchs vous force de toute façon à passer à autre chose ?

Dès que tu arrives en NBA et que tu commences à jouer beaucoup de minutes, tu n’as même pas le temps en fait de te poser des questions car le prochain match arrive tellement vite. C’est bien parce que ça aide à passer autre chose et également à gagner en maturité. Que tu joues mal ou bien, il faut être prêt de la même façon le lendemain. Dans le contexte actuel, le fait de se dire que dans 48 heures, on jouera chez nous ça aide beaucoup. L’état d’esprit de l’équipe est plutôt confiant. On sait qu’on peut le faire. Depuis septembre, c’est ce duel qu’on voulait, et ce match là qu’on voulait… Le voici !

Propos recueillis à Oakland.