La dernière fois que les Warriors avaient été menés 3-2 en playoffs, contre OKC en 2016, Klay Thompson avait surgi de nulle part pour mettre onze 3-points. Cette nuit, le Splash Brother (35 points) en a planté neuf pour offrir un Game 7 à Golden State (115-86). La soirée avait pourtant commencé tout autrement alors que James Harden (32 points, 9 passes, 7 rebonds) et les Rockets comptaient 17 points d’avance après douze minutes de jeu et qu’Eric Gordon (19 points) et Trevor Ariza (14 points) palliaient brillamment l’absence de Chris Paul.
Dos au mur, les Warriors ont alors retrouvé leur identité. Sur un rythme endiablé et derrière une défense suffocante, qui a limité Houston à 25 points en deuxième mi-temps, ils ont inversé la tendance. Aux côtés de Thompson, Draymond Green (10 rebonds, 9 passes, 5 contres, 4 interceptions) a été monstrueux et Stephen Curry (29 points, 6 passes, 5 rebonds) a retrouvé sa patte. Rendez-vous lundi soir, à Houston, pour la 7e manche.
Houston met le feu à l’Oracle
La rencontre démarre sur les mêmes bases que le Game 5. Face à deux défenses agressives, les deux attaques nous offrent six premières possessions horribles. Il faut finalement deux erreurs de Golden State pour voir Eric Gordon, laisser seul à 3-points, pour faire mouche de loin par deux fois. Dans la foulée, Trevor Ariza l’imite pour donner sept points d’avance aux Rockets, forçant Steve Kerr à prendre un premier temps mort (13-6). Le bon début de match texan est toutefois réduit à néant par Stephen Curry. En profitant des quatrième et cinquième pertes de balles des Rockets, il marque sept points de suite pour égaliser.
Sur attaque placée, c’est toutefois une autre histoire pour les champions en titre. Hésitants, fébriles, ils multiplient les tirs forcés et laissent Houston enchainer transition après transition. Autre mauvaise nouvelle, James Harden, après s’être rassuré à mi-distance, marque son premier 3-points depuis le Game 4. Il n’en fallait pas tant pour mettre Houston sur orbite. Dans le sillage de leur leader, Ariza, Green, et Tucker allument eux aussi de loin. Trois lancers francs d’Harden terminent un 24-7 des Rockets pour finir le premier quart temps et reléguer les Warriors à -17 (39-22) ! Après douze minutes, les hommes de Mike D’Antoni comptent 19 points en contre-attaque et affichent un 8 sur 12 à 3-points…
Golden State montre enfin son vrai visage
Avec Kevin Durant sur le banc, les Warriors reviennent sur le terrain en jouant à un rythme effréné et retrouvent du mouvement. Leur défense hausse également le ton et provoquent cinq nouvelles pertes de balle, leur permettant de réduire leur retard. Durant, de retour, se met alors au diapason et ses cinq points de suite ramène Golden State à -5 (50-45). En l’espace de sept minutes, et pour la première fois de la série, les Dubs semblent enfin avoir retrouver leur identité.
Face à cet ouragan, ce sont James Harden et Eric Gordon qui prennent leurs responsabilités pour stopper l’hémorragie. Les deux compères marquent huit points de suite, avant de voir P.J. Tucker, bien servi par Harden, ajouter lui aussi un tir de loin pour repousser Golden State à dix longueurs à la mi-temps (61-51). Malgré leurs onze ballons perdus, c’est l’adresse de Houston qui fait pour l’instant la différence. Ils sont en effet à 50% à 3-points et le duo Eric Gordon – Trevor Ariza compte 30 points à 60% de réussite alors qu’en face Stephen Curry et Kevin Durant ont 27 points sur 24 tirs.
Les Warriors ont trouvé la Klay
Dès le retour des vestiaires, les Warriors continuent sur la lancée de leur deuxième quart temps. Trois ballon perdus et un tir manqué de Houston se transforment en deux 3-points de Klay Thompson et un de Stephen Curry. En moins de trois minutes, un 11-0 redonne l’avantage à Golden State dans une Oracle bouillante (62-61). Comme en première mi-temps, les Rockets ne lâchent pourtant rien. C’est James Harden qui joue de nouveau le rôle de l’extincteur avec deux step backs derrière les 7m25, avant qu’Eric Gordon, d’un lay up difficile, et Gerald Green, de loin, ne lui emboitent le pas pour faire remettre Houston devant au score (74-70).
La défense de Golden State en remet alors une couche. Dans le sillage d’un Klay Thompson plus déterminé que jamais, ils enchainent cinq stops consécutifs qui débouchent sur un 12-0 dont trois nouveaux tirs primés des Splash Brothers (82-74). Derrière un rythme endiablé, les Warriors remportent le troisième quart temps 33-16 derrière un 7 sur 11 à 3-points et comptent déjà plus de passes décisives, 19, que lors des deux derniers matchs (84-77).
À l’instar de la troisième période, Golden State atteint une autre niveau d’intensité défensive. Draymond Green se démultiplie en dernier rempart, que ce soit pour protéger le cercle ou pour contrer un 3-points de James Harden, et de l’autre côté une nouvelle banderille de Klay Thompson suivi d’une autre de Stephen Curry font exploser l’Oracle Arena (94-79). Mike D’Antoni a beau prendre un temps mort, le déluge continue de plus belle. Un lay-up de Curry, deux t3-points de Thompson, deux lancers francs de KD, et une claquette dunk de Jordan Bell permettent aux Warriors d’infliger un 22-4 aux Rockets (106-81). Cette fois D’Antoni agite le drapeau blanc. Nous aurons droit à un Game 7 lundi à Houston !